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Dakar : Peugeot va-t-il transformer son retour en triomphe ?

Carlos Sainz, Stéphane Peterhansel et Cyril Despres

Carlos Sainz, Stéphane Peterhansel et Cyril Despres - AFP

Vingt-cinq ans après sa dernière participation, Peugeot est de retour sur le Dakar, qui débute ce dimanche à Buenos Aires. Avec Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et Cyril Despres au volant, le constructeur français fait figure d’épouvantail de la course, même si la victoire sera très difficile à aller chercher dès cette année.

La mythique 405 jaune, avec ses deux gros phares à l’avant, a laissé place à un buggy noir et bleu 2008 DKR qu’on dirait tout droit sorti du futur. Entre ces deux bolides, 25 années ont passé. Un quart de siècle sans Peugeot sur le Dakar. Une éternité pour le constructeur français, qui reste sur un Grand Chelem entre 1987 et 1990, avec les succès des Finlandais Ari Vatanen et Juha Kankkunen. Alors, pour son retour sur le plus prestigieux des rallyes-raids, la marque au lion espère renouer avec son glorieux passé. Et pour cela, elle a mis un maximum d’atouts de son côté.

Derrière le volant de ses trois buggies diesels, Peugeot a choisi ce qui se fait de mieux, ou presque. Présents sur l’affiche de ce casting XXL, que des grands noms du Dakar avec Stéphane Peterhansel (six victoires en moto, cinq en auto), Carlos Sainz (une victoire en auto) ainsi que Cyril Despres, qui s’élancera pour la première fois en auto après cinq succès en moto. Une Dream Team qui impressionne Etienne Lavigne, le directeur de ce Dakar : « Ils ont les meilleurs pilotes de la discipline. Même s’il débute en auto, Despres est sans doute le plus grand pilote de la course moto dans l’histoire du Dakar. Un pilote d’exception qui fait référence en matière d’expertise, de navigation, d’approche de cette course. »

Peterhansel : « Une année de découverte »

Mais la qualité des pilotes et l’expertise suffiront-elles à Peugeot pour faire tomber les Mini, triples tenantes du titre et qui partiront encore favorites avec Nani Roma et Nasser Al-Attiyah ? Pour ce dernier, qui a remporté la course en 2011 sur Volkswagen, il sera très compliqué pour Peugeot de se mêler à la lutte pour la victoire dès cette année. « Ça va être difficile, lâche-t-il. Parce que si tout le monde construisait une nouvelle voiture et venait gagner ici, ce ne serait plus du sport. Ça prend du temps, peut-être quatre ou cinq ans, pour gagner. »

Arrivé chez Peugeot après plusieurs années avec Mini, Stéphane Peterhansel est également conscient des limites de son buggy, notamment en ce qui concerne la fiabilité. « On est un peu toujours dans l’incertitude quant à nos performances vis-à-vis de nos concurrents car on ne s’est jamais confronté à eux, avoue le Français. On ne peut pas dire qu’on est serein comme quand on prend le départ avec une voiture qui a déjà tout gagné. On sait qu’on est un peu en déficit de kilométrage en test. Il n’y a pas de pression particulière, c’est un programme sur trois ans, il faut le temps d’apprendre. On va voir jour par jour comment ça évolue. On n’a pas de stratégie particulière, c’est une année de découverte. On va essayer de faire du mieux possible, même si j’aimerais quand même faire un bon résultat pour récompenser toute l’équipe qui a travaillé dur depuis des mois. »

AA avec NJ