Elena : « Il fallait être là pour le voir »

Daniel Elena - -
Neuf titres de champion du monde, c’est tout simplement gigantesque…
C’est génial, c’est vrai. Après, on se bat pour ça tous les ans. Le seul truc qui est gigantesque, c’est d’être titrés en Alsace deux fois, sur les terres natales de Sébastien.
Justement, rouler en Alsace, c’est quelque chose de particulier pour vous ?
C’est indescriptible. Il fallait être là ce week-end pour le voir. Des milliers et des milliers de personnes sur le bord de la route, des drapeaux… C’est juste hallucinant. C’était une marée humaine. C’est magique pour le sport automobile français.
Comment expliquez-vous cette complicité entre vous, qui a duré sur autant d’années et qui vous a permis d’obtenir ces neufs titres mondiaux ?
C’est une amitié ! On a grandi ensemble. On a commencé en 1998. Ça fait 15 ans qu’on est ensemble, c’est trois quinquennats, plus que des présidents ! On est potes dans la vie. On est voisins, nos filles sont très amies. Et dans la voiture, on est deux machines de guerre, on donne le meilleur de nous-mêmes.
Vous estimez être meilleurs que vous ne l’étiez il y a quelques années ?
Ça s’appelle l’expérience. On connaît toutes les manches du championnat du monde presque par cœur maintenant. On est arrivés en 2002, on ne connaissait rien et puis on a grandi. On voit les jeunes qui galèrent pour nous rattraper mais nous, on se donne à fond. On est encore jeunes aussi d’ailleurs, on n’a pas encore 40 ans.
C’est presque trop tôt pour arrêter alors ?
Au football, ils arrêtent à quel âge ?
Ce serait bien d’arriver à dix titres quand même, non ?
Mais on a dix titres ! En 2001, on est champions du monde junior. On peut se retirer !
Sébastien Loeb a annoncé qu’il ferait quelques courses la saison prochaine. Et pour vous, quelle est la suite ?
J’ai toujours dit que j’arrêterai le jour où Seb s’arrête. L’année prochaine, on sera au départ du Monte-Carlo, ça c’est sûr. Je pense qu’on clôturera notre vraie carrière commune au rallye d’Alsace 2013.