Le Dakar a fêté les mineurs chiliens

Les mineurs chiliens posent devant la nacelle qui les a sortis de leur mine - -
La caravane du Dakar s’est arrêtée un instant du côté de Copiapo. Plus de 200km de spéciale le mardi. Un peu moins le lendemain. Mais le temps d’un bivouac, les regards ne sont plus portés sur les Sainz, Despres ou autre Coma. De passage sur la course, treize des trente-trois Chiliens extirpés de leur mine en octobre dernier après soixante-neuf jours passés sous terre sont au cœur de l’attention. Il faut dire que le bivouac de Copiapo se situe à une vingtaine de kilomètre de la mine San José, là-même où l’accident à eu lieu.
Depuis l’entrée de la caravane au pays, la tente officielle du Chili présente ses mines. Non seulement par rapport à l’actualité récente, mais aussi parce que l’extraction minière est l’une des principales activités du pays. Sont exposés là des produits locaux, mais surtout, ici à Copiapo, la fameuse nacelle qui a permis l’évacuation des mineurs. Une opération de communication est menée pour présenter les héros nationaux aux suiveurs du Dakar. Accompagnés de Marta, leur attachée de presse, ils se présentent devant la presse. Lunettes de soleil noires, casquette, maillot de football… La bande semble s’être accoutumée à son nouveau statut.
« On a plusieurs voyages d’organisés, mais on essaye de passer du temps avec nos proches », s’excuse presque Ariel Ticona, 32e mineur évacué. Jorge Galleguillos reprend en écho : « C’est exactement pareil qu’ailleurs. On a parcouru plusieurs pays comme la Chine ou les Etats-Unis et à chaque fois qu’on se déplace, il y a un accueil très particulier avec beaucoup de gens qui veulent nous voir. »
La mine est devenue un lieu touristique
La mine, dont certaines parties menacent de s’écrouler, est devenue un grand lieu touristique. Pendant le Dakar, des chaînes de télés allemandes et argentines viennent faire des plateaux à l’entrée, de nombreux curieux se font prendre en photo devant la barrière d’accès, des Coréens font le déplacement… A tel point que deux carabiniers armés du Chili sont postés jour et nuit devant l’entrée des lieux et qu’une caméra de vidéosurveillance toute poussiéreuse est toujours présente à l’entrée de la mine.
Aujourd’hui cette mine de quartz, d’or et de bronze ne fonctionne quasiment plus. Quand elle tournait à plein, huit cents personnes y travaillaient. Ils ne sont plus que deux à s’occuper de la maintenance des lieux. Mais les exploitants ne souhaitent surtout pas l’abandonner car cette mine est importante. Si l’endroit s’écroule, ils essayeront de trouver une autre entrée. Comme pour honorer un peu plus les mineurs. Célébrés par le Dakar, ils ont été décorés lors d’un pot du gouverneur. « Ils sont fiers de les avoir sauvés et de les associer à un évènement important comme le Dakar, conclut Etienne Lavigne, patron du Dakar. Je trouve ça fort d’avoir ces survivants avec nous. C’est plutôt sympa comme choc de rencontres. »