Loeb à toute allure

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C’est l’emballement final de sa neuvième symphonie. Leader serein vendredi soir à l’issue des huit premières spéciales du rallye, Sébastien Loeb peut déjà contrôler la course sans devoir attaquer à outrance. Ce qu’il préfère à la lecture du classement actuel, c’est de voir son coéquipier chez Citroën Mikko Hirvonen en troisième position. Déjà faibles au départ, les chances du Finlandais de devancer le Français dimanche soir à Haguenau se sont encore amenuisées. Il doit absolument terminer l’épreuve devant Loeb pour maintenir un semblant de suspense à deux courses du verdict. Un scénario de plus en plus improbable. Avec 32’’6 de retard, on n’imagine plus Hirvonen revenir puis dépasser le futur nonuple champion du monde.
Sacré sur ses terres ?
Depuis dix ans et sa première victoire WRC au rallye d’Allemagne, c’est une évidence pour Loeb : de toutes les matières, c’est l’asphalte qu’il préfère. Nouvelle preuve hier dans l’aube alsacienne. « Je roule proprement. J'ai attaqué quand il le fallait. J'ai effectué les bons choix de pneus ce matin et j'ai pu améliorer les réglages de la voiture en cours de journée sans commettre de faute », explique le pilote Citroën, qui possède aussi 13 secondes d’avance sur son dauphin, un autre Finlandais Jari-Matti Latvala. Il a enlevé trois spéciales hier, le Français en a remporté quatre.
Ce duel-là sera serré mais ne sera pas la priorité de Sébastien Loeb tout au long du week-end. « Il n'y a pas la pression d'absolument gagner le rallye, même si ce serait mieux, évidemment", avait-il prévenu jeudi. Il s’en tient à son plan, attaque évidemment, mais sans risques inconsidérés. Une sortie de piste ne ferait que retarder de deux semaines ce nouveau titre mondial (et le sacre de Citroën). Mais il serait tellement plus savoureux ici, sur ses terres, devant un public conquis venu le remercier pour cette décennie de rêve, avant une semi-retraite bien méritée.