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Loeb, la tentation Volkswagen

Sébastien Loeb

Sébastien Loeb - -

Indécis sur son avenir, le septuple champion du monde a décidé, selon Auto Hebdo, de poursuivre l’aventure en rallye. Mais l’Alsacien pourrait quitter Citroën pour défier Sébastien Ogier avec la Polo R de la marque allemande en 2013. Explications.

L’info va ravir les fans de rallye. Selon Auto Hebdo, Sébastien Loeb, en fin de contrat avec Citroën à la fin de l’année 2011, a décidé de continuer à piloter en rallye. Pas question de retraite ou d’autre branche du sport automobile. Le flou autour de l’avenir du septuple champion du monde WRC prend fin. Mais reste une question. Quelle équipe va profiter du coup de volant de l’Alsacien ? A 37 ans, un nouveau challenge sportif pourrait l’attirer. Avec un nom qui cristallise toutes les interrogations : Volkswagen. La marque allemande a décidé de s’engager dans le championnat du monde à partir de 2013 avec la Polo R. Et elle semble prête à mettre un joli pécule sur la table pour s’octroyer les services de celui qui domine la spécialité depuis près d’une décennie.

Une perspective qui peut convenir à Seb pour de multiples raisons. Gagner avec une autre voiture qu’une Citroën, déjà. Retrouver un statut de pilote numéro un, rogné cette saison par l’éclosion toujours plus importante du talent de Sébastien Ogier. Un planning allégé, enfin, car Loeb, qui en a un peu marre des à-côtés du rallye, pourrait apprécier de n’avoir que des essais à effectuer en 2012 (plus certainement quelques rallyes en fin de saison pour préparer l’année suivante, voire un programme de complément sur piste) avant de replonger dans le bain en 2013. Mais ce n’est pas tout. Même si l’intéressé est à l’abri sur le plan financier, le salaire mirobolant proposé par VW est forcément un argument de poids à l’heure où la carrière de Loeb est plus proche du crépuscule que des premiers pas. Sans oublier les moyens importants mis en œuvre pour développer la Polo R, preuve de la volonté de réussir de la marque.

Des retrouvailles avec Carlos Sainz ?

La présence de Carlos Sainz, bras droit de Kris Nissen, le patron sportif de VW, joue également en faveur de l’arrivée de Sébastien. Ancien équipier de l’Alsacien chez Citroën, l’Espagnol, pour qui Loeb a un énorme respect et auprès duquel il a beaucoup appris, représente la garantie d’un boss qui connaît la course comme sa poche. Enfin, la perspective de pouvoir défier Ogier « à la régulière », sans consignes d’équipe, donne forcément envie à Loeb. Mais rien n’est encore fait. Sa fidélité à Citroën, dont il est le fleuron depuis une décennie tant il a dépoussiéré l’image vieillotte de la marque aux chevrons, peut le pousser à rester, même après une saison où il a senti son statut se dégrader au fil de la montée en puissance d’Ogier. Une possible reconversion en tant qu’ambassadeur à vie de la marque l’attendra peut-être s’il prend cette décision. Mais la cohabitation avec Ogier s’annonce explosive. Sauf si son cadet décide, lui, de déployer ses ailes ailleurs.