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Loeb plus fort que la poussière

Sébastien Loeb

Sébastien Loeb - -

Leader tout au long du week-end malgré sa position d’ouvreur, le pilote français de Citroën a logiquement remporté ce dimanche le Rallye de Sardaigne. Il conforte un peu plus sa première place au classement WRC.

A force, cela va finir par devenir une jolie habitude. Dimanche, Sébastien Loeb a remporté le Rallye de Sardaigne. Comme en 2005, 2006 et 2008. A l’époque, l’Alsacien avait triomphé deux fois en Xsara avant de remettre ça en C4. Cette fois, c’est au volant de sa DS3, victorieuse pour la deuxième fois de la saison après le Rallye du Mexique, que le septuple champion du monde en titre a devancé tout le monde. Et signé son 64e succès en WRC.
La performance est d’autant plus remarquable que c’est le Français qui avait ouvert le bal vendredi matin. Avec tout ce que ce « privilège » sur terre implique. Le sable, la poussière : rien ne lui a été épargné. « Nous partions avec le réel désavantage d’ouvrir la route le premier jour, reconnaît Loeb. Mais nous avons réussi à prendre la tête et à nous ménager une petite avance que nous avons conservée par la suite. »

Pour protéger son pécule – 33 secondes après la première étape, 11 à l’issue du rallye – Loeb n’a pas hésité à « prendre des risques ». Il n’en fallait pas moins pour résister à la Ford Fiesta de Mikko Hirvonen, 2e et à la DS3 de Petter Solberg, revenu du diable vauvert après un problème de durite pour finir à la 3e place. Un rang longtemps visé par Sébastien Ogier. Las, victime d’un bris de suspension dans la 17e spéciale, l’intéressé a rendu les armes au pied du podium.

« Peut-être la victoire la plus difficile de ma carrière »

« Cette place n’est pas un mauvais résultat en soi, estime le Haut-Alpin. C’est un rallye sur lequel j’avais un déficit d’expérience par rapport aux autres. » Vainqueur des deux derniers rallyes (Portugal, Jordanie), Ogier ne réalisera pas la passe de trois. Pis, il voit Loeb s’éloigner un peu plus au classement. Dix-neuf points le séparent de l’Alsacien, qui compte désormais sept unités d’avance sur Hirvonen. « C'est un week-end incroyable, savoure Loeb. C'est peut-être la victoire la plus difficile de ma carrière. J'étais toujours le premier sur la route, on a balayé tout le temps et finalement, il y a le succès au bout. » Et l’ambition, toujours intacte, d’aller chercher un huitième titre consécutif de champion du monde des rallyes. Tellement fou, tellement normal…

Alix Dulac