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Loeb, un défi avant l’autre

Sébastien Loeb

Sébastien Loeb - -

Le rallye d’Argentine, de mercredi à samedi, sera l’occasion pour le semi-retraité Sébastien Loeb (Citroën) de retrouver le championnat du monde et son nouveau maître, Sébastien Ogier (Volkswagen). Avant de s’envoler pour Pikes Peak.

Ce serait une belle façon de se retirer. Invincible en Argentine depuis 2005, Sébastien Loeb pourrait s’offrir une huitième victoire consécutive samedi au volant de sa Citroën DS3. Mais celui qui a été champion du monde à neuf reprises ne se sent pas totalement prêt pour son avant-dernière participation à une manche de WRC, cinq mois avant le rallye d’Alsace, chez lui. « À part une journée d’essais, je n’ai plus roulé sur la terre depuis le Rallye d’Espagne 2012 (en novembre, ndlr), explique le Français. Je ne sais donc pas quel sera mon feeling lors des premières spéciales en Argentine. » Sébastien Ogier, qui a gagné les trois derniers rallyes au volant de Volkswagen Polo, sera évidemment un adversaire de taille.

Et le troisième duel de l’année entre les deux pilotes tricolores, à égalité pour l’instant en 2013 dans leur face-à-face (victoire à Monte-Carlo pour Loeb, en Suède pour Ogier), sera le principal enjeu de ce Rallye d’Argentine, puisque le cadet a déjà fait le trou en tête du championnat du monde (54 points d’avance sur Hirvonen). Malgré ses performances sur les deux rallyes qu’il a disputés en 2013 (1er et 2e), Sébastien Loeb se méfie de ce retour en WRC : « Je pense qu’on peut vite perdre le rythme et c’est la raison pour laquelle je me montre prudent ».

Pikes Peak, son « rêve américain »

De la prudence, il lui en faudra certainement aussi dans deux mois dans le Colorado, quand il s’attaquera au mythe Pikes Peak. Un départ à 2 000m d’altitude. Vingt kilomètres de montée. Plus de 150 virages bordés de précipices extrêmement dangereux. Une arrivée à 4 300m. L’une des plus vieilles compétitions automobiles du monde et le « rêve américain » de Sébastien Loeb. « Pikes Peak, c’est un peu comme si vous vouliez monter au sommet du Mont-Blanc par la route et avec une voiture de course ! », compare le Français.

Le 30 juin, il suivra les traces d’Ari Vatanen en 1988 et prendra le volant d’une surréaliste Peugeot 208 T16. Un monstre de 850 chevaux pour 850 kg qui suscite un grand enthousiasme. « L’idée de prendre le volant d’une voiture atypique, dont la philosophie est différente de ce que je peux connaître, me plaît » explique Sébastien Loeb. L’engin est doté d’un impressionnant spoiler avant, d’un puissant extracteur d’air et d’un aileron arrière emprunté à la 908 HDi, qui a gagné les 24 Heures du Mans. Pour Sébastien Loeb, si « la page du rallye est quasiment tournée », il lui en reste quelques-unes à écrire.

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