Batum : « Je dois prendre le leadership »

Nicolas Batum - -
Nicolas Batum, par rapport à l’an dernier avant les JO, êtes-vous en avance dans votre préparation ?
On a peut-être un peu plus d’avance que l’année dernière. Tony (Parker) et moi, on avait quasiment loupé un mois de préparation avant les JO. Là, on s’entraîne normalement. C’est une bonne chose.
Le groupe France a été sensiblement rajeuni. Comment le vivez-vous ?
Ça rafraichit un peu le groupe. C’est un mélange de trois générations. On espère que ça va donner quelque chose de bien. L’apport des jeunes apporte un souffle nouveau. Ils sont un peu inconscients, ils disent pleins de conneries. Ils jouent, ils y vont à fond et ils n’ont peur de rien. C’est bien pour le groupe.
Avez-vous l’impression d’avoir pris un coup de vieux ?
Un petit peu. Avant, c’était moi le plus jeune ! (sourire) Mon rôle évolue chaque année. Il y a encore deux ans, je n’étais qu’un petit soldat qui servait Tony, Boris (Diaw) ou Flo (Pietrus). Mon statut a clairement changé. Je me dois d’être l’un des cadres. Dans quelques années, ça sera à moi vraiment de prendre la tête de cette équipe. Donc je dois commencer à le faire dès maintenant, prendre le leadership et montrer la voie à certains. Ça suit le cours des choses. Même si je n’ai que 24 ans, c’est ma cinquième campagne. Tous les ans, je progresse. C’est ce que Vincent Collet (le sélectionneur) attend de moi. Il me demande de prendre en main l’équipe avec Tony et Boris.
Après huit ans de collaboration avec Vincent Collet, pensez-vous toujours pouvoir le surprendre ?
Le surprendre, ça ne va pas être évident. Depuis que j’ai 15 ans, il me fait toujours les mêmes remarques. Je le connais par cœur. Je sais ce qu’il attend de moi. C’est une personne qui a beaucoup compté dans ma carrière. Il m’a pris dans le groupe pro très tôt. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à sa confiance. Il n’a jamais eu peur de me mettre sur le terrain, même à 16 ans. Je ne peux que le remercier.
L’ambiance est-elle différente depuis l’arrivée de Tony Parker ?
Tony s’adapte beaucoup à l’humeur du groupe. C’est un mec comme tout le monde. Il déconne. On est un bon groupe de copains. C’est ce qui fait notre force.
Comment abordez-vous le premier match de préparation, vendredi face à la Finlande ?
On a envie de se dégourdir les jambes. J’aime bien mes partenaires mais j’ai envie de voir d’autres têtes aussi ! (rires) Ça fait une dizaine de jours qu’on bosse, on a envie de se tester en situation de match. C’est notre première sortie donc on sait qu’on va faire des erreurs. On va essayer de progresser et de travailler. La Finlande est une équipe qu’on a l’habitude de jouer. Elle va disputer l’Euro. Ils ont de gros shooteurs donc si on les laisse se chauffer d’entrée, ça peut être une longue soirée. Ils viennent chez l’un des gros favoris de l’Euro, donc ils n’ont rien à perdre.
Pour vous, la France fait donc partie des « gros favoris » de l’Euro ?
Quand on parle des équipes en lice pour décrocher une médaille, bien sûr qu’on est dedans. On est vice-champions d’Europe. On a un statut à assumer.
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