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Collet : « On veut retourner en finale »

Vincent Collet

Vincent Collet - -

La France, finaliste de la dernière édition, débute l’Euro en Slovénie avec un premier match face à l’Allemagne, mercredi. Vincent Collet, le sélectionneur, aborde la compétition avec ambition… et prudence.

Les tops et les flops de la préparation

« Ce que je retiens de positif de la préparation, c’est notamment qu’on a trouvé des solutions offensives dans tous les matches. Même contre l’Espagne, le niveau offensif était intéressant. J’ai vu de plus en plus de complicité et de cohésion entre les joueurs, et ça devrait continuer à monter. Une attaque, ça monte en puissance avec la forme des joueurs, comme Tony Parker, qui va aller crescendo. Les points qui m’inquiètent, clairement, ce sont les aspects défensifs, où à mon sens on n’est pas encore au niveau requis si on veut avoir les plus hautes ambitions. Donc il faut progresser dans ce domaine. Pour l’instant, ce n’est pas satisfaisant. Contre l’Espagne, on prend deux fois 85 points en donnant des paniers évitables. Ça reste un motif d’espoir, on sent qu’on a une vraie marge de progression, notamment dans le domaine du repli. Si on arrive à le faire, on pourra commencer à espérer des choses… »

Mieux qu'en 2011 ?

« La Fédération a donné son objectif : se qualifier pour la Coupe du monde l’an prochain (les six premiers sont qualifiés, ndlr). Le staff, les joueurs, dont beaucoup sont là depuis plusieurs saisons, espèrent quand même un peu plus. On va en finale il y a deux ans (défaite contre l’Espagne, 98-85), ce qui laisse à la fois des espérances et un goût amer. L’envie d’y revenir est forcément présente. D’autant plus que la compétition est très ouverte cette année. Ce qui ne veut pas dire facile. Il faut beaucoup d’ambition, et je crois qu’on en a, et mesurer également ce que ça signifie. Il y a deux ans, j’ai compris qu’on pouvait faire de grandes choses, mais aussi qu’il nous manquait des choses, comme les efforts sur le repli. Ce n’est pas culturellement ancré chez nous, et il va falloir que chacun fasse un peu plus pour aller tout en haut. »

Le premier tour

« On était rentrés en boulet de canon il y a deux ans. Ce que je souhaite cette année, c’est qu’on gagne les matches, mais qu’on soit sur une trajectoire davantage ascendante. Qu’on essaie de s’améliorer au fil des jours pour arriver à notre meilleur sur les matches couperets. Cette année, on a un groupe qui n’est pas comparable avec celui qu’on avait il y a deux ans. Celui-ci est très abordable (Israël, Grande-Bretagne, Allemagne, Ukraine, Belgique, ndlr), mais il va falloir qu’on soit vigilants. Il faut rentrer en deuxième phase avec deux victoires, pour verrouiller la qualification en quart de finale. Il faudra avoir la capacité à monter notre niveau au deuxième tour. C’est ce à quoi a été confrontée l’équipe de France féminine au mois de juin, où elle s’était promenée avant de devoir sérieusement batailler à partir des quarts. »

Les pivots, talon d'Achille

« Nos pivots sont jeunes ou ont peu d’expérience des grandes compétitions. On ne pourra mesurer l’impact de ce paramètre que le moment venu. J’aurai évidemment un discours particulier pour ces joueurs-là, pour leur permettre de donner leur meilleur même durant les matches émotionnellement plus difficiles. C’est une question qui nous accompagnera jusqu’au bout de la compétition. Même si pour l’instant c’est plutôt positif, il faudra confirmer au fil des matches. C’est un challenge qui se propose à l’équipe. Leur capacité à être à la hauteur sera également une des clés de notre réussite. »

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