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Dumerc : « Tout le monde va vouloir la peau de la France »

Céline Dumerc

Céline Dumerc - -

Capitaine de l’équipe de France, Céline Dumerc va tenter de guider les siennes vers le titre continental, dont l’Euro débute ce samedi à domicile. Mais malgré l’enthousiasme ambiant, la meneuse tricolore garde les pieds sur terre et s’attend à une rude concurrence.

Céline, après votre médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Londres, le titre européen semble vous tendre les bras…

J’aimerais bien que ce soit écrit comme ça, mais il reste beaucoup de chemin à faire. Il va y avoir une compétition complexe et difficile à jouer. On espère aller le plus haut et le plus loin possible.

Votre principal adversaire ne sera-t-il pas votre propre équipe ?

Ce seront les Bleues et tous les adversaires qu’on va rencontrer. Je suis assez vigilante par rapport à tous nos adversaires, déjà dans notre poule, qui ne nous correspondent pas toujours. Je pense notamment à la Lettonie, contre qui on avait très mal joué en 2007 (défaite 66-62 en quarts de finale de l’Euro, ndlr). Tous les matchs vont être difficiles, c’est ça l’essence d’un Championnat d’Europe. Toutes les équipes sont très proches. Les différences à la fin seront minimes donc il va falloir s’employer. Ça va être assez compliqué.

Comment gérez-vous ce nouvel engouement autour de l’équipe de France ?

Plutôt bien. Tout doucement, on s’habitue. On sait faire la part des choses, on est assez protégées. On profite de cette petite fenêtre mais on sait que ça passe par le terrain et par le fait de mouiller le maillot pour continuer à avancer. On ne se voit pas plus belles que l’on est. On sait qu’il va falloir batailler dur.

« Le dictionnaire ? C’est n’importe quoi ! »

Le statut de favori est-il dur à porter ?

Vous nous dites favorites, notre entourage aussi, mais on est sereines, motivées, appliquées. On travaille à l’entraînement, on a les pieds sur terre. On va prendre les matchs les uns après les autres, avec l’optique du quart de finale qui est toujours un match clé dans cette compétition. Il faut faire attention, ne pas penser à la finale et à la fête qu’on fera après car tout peut s’écrouler assez vite. Tout le monde va vouloir la peau de la France, donc à nous d’être vigilantes. Mais je n’ai pas de doute. On a un bon staff qui saura nous remettre dans le bon chemin si on déraille.

A titre personnel, vous allez faire votre entrée dans le dictionnaire Hachette 2014. Quel effet cela vous fait-il ?

C’est énorme ! C’est n’importe quoi, c’est une blague géante (rires) ! C’est super rigolo car c’est une belle anecdote, un joli petit clin d’œil. Il m’est arrivé plein de choses depuis les Jeux Olympiques. Je ne pensais pas jouer à ce niveau-là et derrière, il y a eu l’engouement et la médiatisation. Même dans un rêve, je ne me le serais pas imaginé. Et là, je vais faire la couverture du dictionnaire Hachette… Je n’ai pas percuté tout de suite que j’allais rentrer dans le dictionnaire. Je me suis dit que c’était sympa qu’ils me mettent en photo et après, je me suis dit que j’allais être dedans. C’est n’importe quoi !

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Propos recueillis par Nicolas Paolorsi