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Euro 2013 – Les Bleus épargnés au tirage

Tony Parker

Tony Parker - -

Avec l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Ukraine, la Belgique et Israël, l’équipe de France a hérité d’un groupe très favorable pour l’Euro 2013, qui se déroulera du 4 au 22 septembre en Slovénie. Malgré tout, le sélectionneur Vincent Collet reste méfiant.

Un coup de pouce du destin. Le tirage au sort de l’Euro 2013, effectué ce dimanche, s’est montré particulièrement clément avec l’équipe de France. Aux côtés de l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Ukraine, la Belgique et Israël, les coéquipiers de Tony Parker évolueront dans un groupe largement à leur portée en Slovénie (4-22 septembre). Une situation qui contraste avec leur dernière campagne continentale, où ils avaient dû en découdre d’entrée avec la Serbie, l’Italie et l’Allemagne. « On a des équipes un peu moins fortes qu’en 2011, reconnait le sélectionneur Vincent Collet. Si on fait le travail, on devrait franchir ce premier tour. Mais on devra être prêt d’entrée. Nous sommes favoris du groupe avec l’Allemagne, qui est une équipe en devenir ». Une équipe qui sera peut-être privée de Dirk Nowitzki, la star de Dallas.

Quoi qu’il en soit, la France est armée pour survoler cette poule A, d’où sortiront les trois meilleures équipes. A condition de faire le job sérieusement, sachant qu’une élimination prendrait des allures de fiasco. « Le premier tour, c’est toujours un piège, assure Patrick Beesley, le directeur des Bleus. On a la chance d’avoir un tirage relativement abordable. Après, ça risque d’être ouvert. Sur la route des quarts, on aura de gros morceaux ». Finalistes malheureux face à l’Espagne il y a deux ans (défaite 98-85), les Français se présenteront à Ljubljana avec un statut à défendre. Tout en gardant une certaine humilité.

Collet : « Ne pas sous-estimer l’adversité »

« Faire partie des favoris, c’est déjà très bien, souffle Collet. Mais qu’on puisse se désigner comme le favori de la compétition, ce serait de la prétention. Et c’est ce qu’il faut absolument éviter. Je ne suis pas sûr que l’Espagne vienne sans tous ses joueurs (les frères Gasol pourraient décliner l’invitation, ndlr). On verra l’an prochain. Tâchons déjà d’arriver avec les nôtres, ce serait une très bonne nouvelle. Il y a trois ou quatre équipes qui sont au moins à notre niveau. Il faut se montrer ambitieux, sans sous-estimer l’adversité. Pour l’instant, on n’a encore jamais gagné. Il y a un pas énorme entre le finaliste et le vainqueur. On ne l’a pas encore franchi. »

Pour y parvenir, le staff des Bleus tentera de convaincre ses meilleurs éléments de faire partie de l’aventure, de Tony Parker (San Antonio) à Joakim Noah (Chicago), en passant par Nicolas Batum (Portland) et Kevin Seraphin (Washington). En ouvrant également la porte à la relève incarnée par Evan Fournier, l’arrière de Denver (20 ans). « Nos joueurs ont pris de l’expérience depuis le dernier Euro, poursuit Collet. La génération de Tony Parker a atteint l’âge de la maturité. On a aussi de bons jeunes. C’est peut-être une année de croisement. Mais il faut arriver à stabiliser notre niveau de performance. Gagner une compétition, c’est quelque chose d’énorme. Il ne faut pas faire d’erreurs ». Les Bleus ont maintenant dix mois pour appréhender l’événement. Avec l’esprit un peu plus libéré.

Alexandre Jaquin