Euro : les Bleues au quart de tour

Facile, parfois trop, pour son entrée dans la deuxième phase de l’Euro, l’équipe de France a écarté la Croatie (78-70), mercredi à Mouilleron-le-Captif. Les Braqueuses profitent de la défaite de la Biélorussie face à la Serbie pour prendre la tête du groupe F et assurer leur qualification en quarts de finale.

Elles se disaient prudentes, sur leurs gardes à la veille d’entrer dans la deuxième phase d’un Euro qu’elles éclaboussent de leur classe. Dans un Vendéespace de Mouilleron-le-Captif plein (4000 spectateurs), les joueuses de Pierre Vincent n’ont pourtant pas mis longtemps à se libérer face aux Croates. Après quelques minutes de flottement, le temps de régler la mire, les vagues bleues ont déferlé sur le panier adverse. Sans discontinuer, pendant une mi-temps, Céline Dumerc, Isabelle Yacoubou, Emmeline Ndongue et toutes les autres se sont relayées pour essorer la défense croate.

Et quand les coéquipières de la néo-Toulousaine Misura tentent de pénétrer l’arrière-garde bleue, c’est face à un mur qu’elles se heurtent. Au rebond, Sandrine Gruda et Diandra Tchatchouang se montrent intraitables. Devant le cercle, Isabelle Yacoubou est infranchissable. Obligées de shooter de loin, les Croates affichent un triste 10% de réussite à la fin du premier quart temps. Conséquence, à la mi-temps, le score sans appel (43-19) assure aux Bleues une quatrième victoire de rang dans cet Euro

Ndongue : « Il ne faut pas se déconcentrer »

De ce match, Pierre Vincent gardera sans doute de nombreux motifs de satisfaction : la sérénité de son collectif, l’efficacité de sa rotation (5 joueuses à 8 points ou plus), les bonnes performances de ses taulières Gruda, Dumerc ou Lawson, meilleure marqueuse tricolore (12 points). Mais tout ne fut pas parfait, à l’image d’une deuxième mi-temps beaucoup plus brouillonne : des joueuses léthargiques, une efficacité en berne et une équipe adverse ragaillardie. « On a forcément une bonne impression parce qu’il y a la victoire. Même si en deuxième mi-temps on a manqué d’application, souligne ainsi Emmeline Ndongue. Il ne faut pas se déconcentrer. Elles ont jouée dans un faux rythme. On a un peu déjoué. »

Un relâchement sans conséquence dans ce match plié à la pause, mais dont les Braqueuses devront se servir pour la suite du tournoi. Car contre des équipes plus solides, elles devront tirer toutes leurs cartouches. Ça tombe bien, c’est la République Tchèque, l’adversaire le plus coriace de ce groupe F, que les Bleues affronteront vendredi pour leur deuxième match (20h). Une opposition idéale pour préparer des quarts, qu’elles peuvent désormais aborder. Et ça, elles ne l’ont pas volé.

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Thomas de Saint Leger