Euro : les Bleues premières de la classe

Bousculées comme rarement depuis le début du tournoi, les Braqueuses se sont malgré tout imposées ce dimanche face à la Biélorussie (58-50) et terminent en tête de la poule F du 2e tour de l'Euro. Elles joueront les quarts de finale jeudi.

Il leur fallait peut-être ça. Une piqûre de rappel. Un (très) léger électrochoc pour se rappeler que la route du titre ne sera pas un fleuve si tranquille. Dominatrices à souhait en ce début d’Euro avant la rencontre face à la Biélorussie ce dimanche, avec cinq victoires en cinq matches sur un écart moyen de… 26 points, les Braqueuses ont eu à batailler un peu plus pour s’offrir un sixième succès ce dimanche à Mouilleron-le-Captif (58-50). La faute à des Biélorusses talentueuses et accrocheuses, au collectif et à la profondeur de banc solides, qui n’ont pas voulu abdiquer.

Avec leur quatre tirs à trois points, contre zéro pour les joueuses de Pierre Vincent, les adversaires des Bleues parvenaient à se maintenir à flot à la mi-temps (26-20). Elles se rapprochaient encore un peu plus au troisième quart-temps, revenant même à deux points (36-34) avant de voir les Françaises mettre le coup de collier au bon moment, notamment grâce à une Isabelle Yacoubou omniprésente (12 points, 4 rebonds).

« On monte en régime »

Avec cette nouvelle victoire (58-50), sur le plus petit écart depuis le début de l’Euro à égalité avec la rencontre face aux Croates (78-70), l’équipe de France termine en tête de son groupe et disputera son quart de finale jeudi (20h) à Orchies face au quatrième de l’autre groupe, à savoir l’Italie, la Suède ou le Monténégro (derniers matches ce lundi). De quoi dégager un peu plus la route vers l’objectif du sacre. Et bénéficier de trois jours complets de repos avant les choses sérieuses. « Cette première place du groupe, c’est très important, juge Emilie Gomis. Car si on passe les quarts de finale, on peut rencontrer un adversaire supposé moins fort ensuite... Mais en fait, peu importe. Si on doit être championnes, il faut tout gagner. Cette première place du groupe nous met en confiance. On ne se dit pas qu’on a volé notre place. »

En cas de défaite contre la Biélorussie, les coéquipières de Céline Dumerc et Sandrine Gruda (18 points, 3 rebonds) auraient disputé leur quart 24 heures plus tôt, tout en bénéficiant d’un jour de repos le jeudi avant une éventuelle demi-finale disputée quoi qu’il arrive vendredi. Mais Pierre Vincent ne voulait pas entendre parler de ce calcul. L’essentiel reste la confiance, immense, de ses Braqueuses. Et ce nouveau succès, à réaction cette fois, ne fera rien pour l’affaiblir. « On a commencé doucement et on rencontre des équipes de plus en plus fortes, analyse Dumerc. La Biélorussie nous a posé des problèmes mais on monte en régime de jour en jour. » Ça promet pour la suite.

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A. H. avec R. M. à Mouilleron-le-Captif