La mission Parker

Tony Parker - -
Le ton est calme. Posé. Comme si la pression n’avait pas de prise sur lui et qu’il ne voulait pas raviver les cendres de la défaite des Bleus face à la Grèce (66-67) en demi-finales de l’Euro 2005. Avant un match qui s’annonce électrique ce jeudi (17h), et capital dans l’optique de la qualification pour les Jeux Olympiques, Tony Parker tempère les ardeurs. Du haut de ses dix saisons passées en NBA et de ses cinq campagnes européennes avec les Bleus, « TP » semble avoir pris une nouvelle dimension. « J’ai toujours été motivé pour l’équipe de France et très impliqué, déclare-t-il. Mais c’est vrai qu’au fil des années, ne pas remplir les objectifs augmente la motivation et la concentration. Cette année, je suis peut-être encore plus motivé et concentré pour atteindre l’objectif. »
Une attitude que confirme Vincent Collet, le sélectionneur national. « Il est comme depuis le début de la compétition, mais les échéances deviennent plus importantes et son focus avec, analyse-t-il. Depuis le début, il est dans cette optique-là. Il a vraiment augmenté son niveau de concentration et son leadership par rapport à 2009 et avant, sans aucun doute. » Si le MVP des finales NBA en 2007 mène à merveille ses troupes sur le terrain (22,1 points de moyenne par match depuis le début de l’Euro), il est aussi plus influent et plus disert au sein du groupe.
« L'impression que c'est notre année »
« J’ai toujours eu l’impression de parler mais cette année je suis peut-être beaucoup plus impliqué en dehors du terrain, avoue-t-il. Je passe plus de temps avec mes coéquipiers pour leur montrer mon envie et que c’est important de faire quelque chose avec cette équipe de France. C’est peut-être pour cela qu’ils ont l’impression que je suis beaucoup plus vocal et que je partage mes sentiments. » A l’heure d’affronter les Grecs, pour un match que le pivot français Ali Traoré annonce « dégueulasse » en raison du style de jeu rugueux et défensif de leurs adversaires, les Tricolores auront à nouveau besoin d’un Tony Parker au sommet de son art. « J’ai l’impression que c’est notre année, confie-t-il d’ailleurs. J’espère que je ne me tromperai pas. » Quoi qu’il arrive, le vice-capitaine des Bleus aura en tout cas tout fait pour chasser définitivement les vieux démons de 2005.