Les « Braqueuses » toujours en haut de la vague

L'équipe de France de basket féminin, 2e de l'Euro - -
Le service communication de la Fédération française de basket peut partir en vacances l’esprit tranquille. Le job a déjà été fait, et pas par n’importe qui. En décrochant la médaille d’argent lors de l’Euro disputé à domicile, l’équipe de France a encore conquis quelques cœurs en ce mois de juin. Evidemment, si les « Braqueuses » rêvaient d’or, leur deuxième place est une formidable publicité pour leur sport. « On a vu une mobilisation des Français qui nous a touchées, au-delà de ce qu’on pouvait espérer, souligne Isabelle Yacoubou. Mais on reste un peu sur notre faim. Ce public-là méritait qu’on aille chercher encore plus. »
Mais la truculente pivot des Bleues peut se rassurer, le public ne tient pas rigueur du faux-pas en finale face à une grande équipe d’Espagne (70-69). Debout à la fin du match pour applaudir les joueuses, les spectateurs de la Pévèle Arena d’Orchies ont apprécié le spectacle, comme ceux de Trélazé et de Mouilleron-le-Captif avant eux. « Ça prouve qu’on n’a pas triché et qu’on a donné ce qu’on avait à donner », déclare Céline Dumerc, la capitaine emblématique. Joueuse la plus médiatisée de l’équipe, la Berruyère a encore fait du bien au basket féminin français. Par sa disponibilité avec le public, mais surtout grâce à ses performances sur le parquet. Avec, en point d’orgue le quart de finale face à la Suède (87-83), où « Caps » a été décisive dans le money-time, comme lors des JO de Londres, également terminés avec la médaille d’argent autour du cou.
Vincent : « On surfe aussi sur la vague des JO »
« C’est la meilleure promotion qu’on ait pu faire pour le basket féminin. Ça reste, pour moi, un des plus grands matchs de basket féminin que j’ai vus », lance d’ailleurs Pierre Vincent, qui estime que le terme de « Braqueuses » est désormais « une marque déposée ». « C’est une victoire pour la Fédération. C’est tombé stratégiquement au meilleur moment car on surfe aussi sur la vague des JO », ajoute le sélectionneur des Bleues. L’effet Jeux Olympiques à peine retombé, l’engouement autour de la balle orange (environ 468 000 licenciés, un record) n’est donc pas prêt de s’essouffler cet été.
Pour le plus grand bonheur de Jacques Monclar, qui attend toutefois que son sport grandisse grâce à ce formidable élan. « Plein de gamines vont vouloir s’inscrire au mois de septembre mais il faut pouvoir les accueillir. En France, on a un déficit d’infrastructures et de formateurs, donc il faut mettre tout ça en perspective, explique-t-il. Mais l’image qui a été donnée par nos filles est magnifique et bien sûr que ça donne envie de jouer au basket. Il y a de l’engouement et du haut niveau, donc ça donne envie. Le basket féminin continuera à faire sa route. »
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