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Noah : le grand flou continue

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Alors que les Bleus sont en stage à Pau pour préparer l’Euro 2011, le pivot des Bulls, victime d’une cheville droite récalcitrante, prolonge son séjour aux Etats-Unis où il suivra un « plan de réhabilitation » d’une dizaine de jours à Los Angeles.

Le mince espoir de voir Joakim Noah revenir rapidement de son séjour à Chicago s’est envolé. Retourné dans l’Illinois à la demande de son entourage pour évaluer l’état de sa cheville suite aux séquelles relevées la semaine dernière par le staff de l’équipe de France, le pivot des Bulls devrait rester aux Etats-Unis pour une durée estimée de 8 à 10 jours par l’encadrement des Bleus. Il y suivra un « plan de réhabilitation » dans le cabinet de Fabrice Gautier, l'un des ostéopathes de l'équipe de France installé à Los Angeles.

Le contrat de Noah évalué à 60,5 millions de dollars sur cinq ans justifie la défiance américaine à l’égard des Français. L’exil californien du pivot était dès lors la seule solution pour le staff tricolore de garder un semblant de maîtrise sur la suite des évènements. « Nous avons pris les affaires en main pour gérer à distance ce plan de réhabilitation aux Etats-Unis, explique Patrick Beesley, le directeur de l'équipe de France qui regrette le frilosité US : « Nous avions tous les moyens de prendre en charge cette réhabilitation. Avec trois kinés, deux ostéopathes et un médecin, notre staff médical est l’un des plus performants d’Europe. »

Collet : « Ne pas s’apitoyer »

A un peu plus d’un mois de l’Euro lituanien (31 août 18 septembre), l’équipe de France, en stage à Pau, refuse de céder à l’accumulation des tuiles, symbolisé par l’affaire Noah. « Ce sont des péripéties que l’on voit partout, glisse Boris Diaw fataliste. Des gens sont là, d’autres pas. Ça ne change rien à nos ambitions et à nos objectifs. »

S’il n’est pour l’instant pas question d’un forfait de Noah pour la compétition, son absence prolongée ainsi que celle de Kevin Seraphin retourné aux Etats-Unis pour des raisons administratives, aura forcément un impact sur la préparation des Bleus. « Je ne vais pas vous dire que ça me réjouit, reconnaît le coach Vincent Collet. Mais il ne faut pas s’apitoyer. Le travail d’apprentissage en commun que l’on fait aujourd’hui, il faudra bien sûr le refaire en partie pour mettre Joakim dans nos systèmes. » A la recherche de sa « Dream Team » depuis l’éclosion de la génération Parker, l’équipe de France compte plus que jamais sur son lieutenant Noah, une arme essentielle dans la quête d’une qualification pour les JO de Londres 2012.