Noah : « Prêt à aller au front»

Joakim Noah - -
Joakim, vous affrontez la Grèce ce jeudi (17h) pour une place en demi-finales de l'Euro. Comment abordez-vous ce match couperet ?
C’est un quart de finale. Donc par définition, c’est un match très important. On est conscient que c’est maintenant ou jamais, qu’il n’y aura pas de lendemain. Et pour y arriver, on est prêt à aller au front. Mais on sait que ça va être difficile. D’abord, parce que la Grèce peut compter sur des joueurs de grand talent. Je connais leur très bon meneur (Nick Calathes, ndlr), qui jouait à Florida, l’université dans laquelle j’étais avant d’aller à Chicago. Et puis, c’est une équipe qui a énormément d’expérience. Ça fait plusieurs années qu’ils ont l’habitude de jouer ensemble.
Quand on parle de la Grèce, on pense tout de suite à cette cruelle demi-finale de l'Euro 2005 (défaite 66-67). Les anciens (Parker, Diaw, Pietrus) vous en parlent-ils ?
Je sais que ça ne s’était pas très bien déroulé pour l’équipe de France, mais je sais aussi que c’était il y a longtemps. Le passé, c’est le passé. Maintenant, on est en 2011. Ressasser ce match ne va pas nous aider à gagner celui-là. Il y a des gars qui ont vécu cette défaite et qui doivent certainement être revanchards. Moi, ce qui me motive, c’est qu’on se qualifie pour les demi-finales. Après, chacun puise sa motivation différemment. Mais tant que tout le monde a le même objectif, peu importe.
« Les JO, ce serait incroyable »
Pensez-vous avoir trouvé votre place dans le collectif tricolore, que vous découvrez à l'occasion de cet Euro ?
Même si je n'ai pas beaucoup d'expérience, je m’y sens de mieux en mieux. Il faut simplement que j'essaie de faire attention à ne pas prendre de fautes stupides dans les débuts de matches parce que ça m'a pénalisé en début de compétition. Je sais aussi que je peux faire mieux. De toute manière, je ne suis jamais satisfait, je suis mon plus grand critique.
Commencez-vous à ressentir ce fameux « virus » du maillot bleu qu'évoquent certains de vos coéquipiers, surtout Tony Parker ?
C’est vrai que dans cette équipe, il y a des joueurs qui reviennent chaque saison depuis une dizaine d’années. Certains préfèrent même jouer avec les Bleus plutôt qu’avec leurs clubs de NBA. Franchement, c’est grand. Ce serait bien qu’on se qualifie pour les Jeux Olympiques car représenter la France là-bas, ce serait incroyable. Tous ceux qui l’ont déjà vécu m’ont confié que c’était un des plus beaux moments de leur carrière. Pour ce qui est des histoires de virus, on verra ça plus tard (rires).
Le titre de l'encadré ici
Toute la famille Noah sera présente |||
Si Yannick Noah a confirmé dans la semaine sa venue à Kaunas pour le quarts de finale de l’Euro entre la France et la Grèce, c'est bien l'ensemble de la famille Noah qui arrivera ce jeudi en Lituanie. L'ancien tennisman, qui vient voir son fils Joakim, sera accompagné de Yelena, la sœur du basketteur français, et de Cécilia Rhodes, la maman du pivot des Bleus. Toutes les générations seront représentées puisque Marie Claire Noah, la grand-mère, mais aussi Zacharie, le « papy » de « Jooks », seront en Lituanie. Les Noah, réunis en « tribu », arriveront au dernier moment à Kaunas ce jeudi et n'auront peut-être pas le temps de déposer leurs bagages dans leur hôtel du centre-ville. Au total, six billets ont été mis à leur disposition. C'est une première pour le clan Noah de voir ensemble un match de Joakim avec le maillot bleu. Les occasions de réunir la famille dans une salle de basket sont rares même si l'expérience a déjà été vécue par les Noah à Chicago, lorsque Joakim évolue avec les Bulls.