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Parker : « La Slovénie est favorite »

Tony Parker

Tony Parker - -

Tony Parker, le meneur de jeu de l’équipe de France de basket, se prépare à affronter mercredi la Slovénie en quart de finale de l’Euro. Avec l’un des pires tirages possibles, face à des Slovènes hôtes de la compétition, la France ne fait pas figure de favorite.

Comment-vous sentez-vous Tony ?

100% est un grand mot. J’ai toujours des petites choses. Mais c’est comme ça, j’ai fait une longue saison. Des fois, il y a des moments où je suis un peu fatigué. Sortir d’une saison NBA et enchainer avec l’équipe de France n’est pas facile. Mais je suis fier de représenter mon pays et je donnerai le maximum face à la Slovénie. Ça va être un match difficile mais en même temps, c’est excitant. Ça va être un gros challenge. Les Slovènes vont être sur-motivés, un peu à l’image de ce qu’on avait vécu en Serbie pour l’Euro 2005. C’est un match qui va être très serré et chaque détail va être très important.

En avez-vous parlé à ceux qui n'étaient pas là à l'époque?

Oui, un petit peu. C’est vrai que Novi Sad (le stade de l’équipe de Serbie) était très particulier. C’était aussi 20 000 personnes pour un huitième de finale et donc un match couperet. On l’avait bien abordé et j’espère qu’on pourra faire la même chose demain.

Vous les avez battus il y a deux semaines, quels enseignements avez-vous tiré de cette victoire ?

Les matchs de préparation sont toujours très particuliers. C’était le dernier match d’entre eux donc les deux équipes avaient vraiment joué, mais ça reste tout de même un match de préparation. Je pense que depuis ça, les deux équipes sont montées en puissance. Ça n’aura rien à voir demain, ça sera un autre match.

Que pensez-vous de cette équipe ?

Ils seront sur-motivés. Certains joueurs sont très performants, voir au-dessus de leur niveau. Quand tu joues à domicile, tu as plus de confiance. C’est une équipe très forte au rebond, y compris offensif. Leurs contre-attaques vont très vites, elles pourraient même être comparées à celles des USA. Donc le repli et le rebond seront deux secteurs de jeu qu’il sera très important de contrôler. Il faudra aussi faire attention à leur pick and roll avec Dragic, qui joue très bien en ce moment. Il est en pleine forme et en confiance. Il faudra l’arrêter.

Aborder ce quart de finale avec trois défaites est-il un handicap ?

Non, pas sur ce Championnat d’Europe. La Slovénie a aussi perdu trois matchs. C’est tellement ouvert cette année, il n’y a pas d’équipe qui domine. Mais le plus important, c’est le quart de finale. On l’a déjà fait, de gagner tous nos matchs et de perdre en quart de finale. Mais ça ne sert à rien. Il faut gagner le bon match. C’est bizarre avec l’équipe de France, on ne sait jamais quel visage on va avoir, on a du mal à être régulier. Mais c’est vrai qu’on a plus tendance à être bon en réaction. Là, on n’a rien à perdre, c’est la Slovénie qui est favorite en jouant chez elle. Donc c’est à nous d’essayer de créer la surprise comme à Novi Sad.

Vincent Collet (le coach) disait à l'entraînement que "l'équipe de France porte trop la balle".

Ça s’adresse à tout le monde. On veut tous bien faire, bien jouer, tous faire gagner l’équipe de France. Personnellement, je ne suis pas assez agressif, en particulier lors du match contre la Serbie. Je suis peut être aussi parfois trop patient. Je ne joue pas comme avec les San Antonio

Est-ce que l'équipe de France en est là où vous souhaitiez qu'elle soit?

On alterne le haut et le bas. On a eu des très bons passages, d‘autres un peu moins. Mais globalement, on est en quart de finale et c’est déjà très bien d’être dans le top 8. Quand on voit que la Grèce n’y est pas alors qu’on les annonçait comme favoris… En Championnat d’Europe, il peut y avoir beaucoup de surprises !

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La rédaction