Parker : « On n'a encore rien fait »

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Tony, comment jugez-vous cette victoire sur la Slovénie ?
On savait qu’ils allaient être un peu crispés au début. Défensivement, on était bien en place. On n’a pas perdu de ballons. C’est important car on ne leur a pas donné de paniers faciles pour qu’ils prennent de la confiance. Nico (Batum, ndlr) a fait un gros boulot sur Goran Dragic, il le pressait, et tout le monde aidait. Notre défense en équipe était bonne, on était bien en place.
Vous avez réussi à contrôler le rebond (46 à 39 pour les Bleus)...
C’était une clé du match : contrôler les rebonds offensifs car ils en prenaient 15 par match. On l’a bien fait.
Vous allez retrouver l'Espagne, votre bête noire, en demi-finale...
Encore, hein… (Sourire.) J’espère que la roue va tourner. L’Espagne, c’est la référence, une génération dorée. Il y a eu beaucoup de matches entre nos deux générations. Ce sont toujours eux qui ont les médailles. J’espère que ça va changer cette fois. On va bien se reposer et on va voir ce qu’on peut faire contre eux. On avait bien joué lors de notre dernier match de préparation face à eux, où on avait perdu d’un point, et il faudra reproduire le même match.
Comment vous sentez-vous après cette victoire ? Vous ne semblez pas euphorique.
Ah ben non ! On n’a encore rien fait. On va juste en demi-finale. C’est une grosse victoire, je ne veux pas dire le contraire. En Slovénie, il faut le faire quand même. Ça reste une grosse victoire dans l’histoire du basket français. Mais notre équipe a d’autres objectifs. On veut une médaille et pour l’instant, on n’en a pas.
Êtes-vous également heureux d'avoir assuré la qualification pour la Coupe du monde 2014 ?
Je n’y ai même pas pensé. Pour moi, le seul objectif, c’est une médaille. Je ne cours pas après une qualification avec la Coupe du monde, même si on prend quand même. (Sourire.)
Vous avez répété que l'équipe répondrait présent en quart et vous l'avez fait...
Je répétais ça car le quart de finale est toujours le match le plus important. J’ai toujours l’Euro 2009 en travers de la gorge. Faire 8 victoires et 1 défaite et ne pas avoir de médaille, ça te gâche toute ta compétition… C’est pour ça que quand tout le monde paniquait, enfin vous (les journalistes, ndlr) car nous on ne paniquait pas, on répétait que l’important était ce quart de finale. Les grandes équipes gagnent les gros matches. L’Espagne a terminé quatrième de sa poule mais quand il faut jouer, leur culture de la gagne reprend le dessus. C’est ce qu’on fait aussi avec les San Antonio Spurs.
Peut-on parler de cette victoire en quart comme d'un déclic ?
Oui, c’est clair que ça peut donner de la confiance. Mais j’ai l’impression qu’en tant qu’équipe, on n’a jamais perdu cette confiance. On était serein. Quand on a su qu’on allait jouer la Slovénie, on était content car c’est un gros challenge. C’est pour des matches comme ça que tu joues au basket. L’ambiance était géniale. J’étais excité. Quand tu rentres, que tu as tout le monde contre toi et que peu de gens miseraient une pièce sur toi, c’est génial à vivre.
Vous semblez avoir pris beaucoup de plaisir contre la Slovénie...
Bien sûr. C’est pour ça que je viens en équipe nationale. Je suis très fier d’être français et de jouer pour ce maillot. Tout le monde en France doit être fier. A nous de continuer.
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