Vincent Collet : « Il faut que Joakim Noah rejoigne le groupe »

C’est fini pour l’équipe de France de basket lors de l’Euro polonais avec la cinquième place. Le coach Vincent Collet pointe les insuffisances de ses hommes.

Comment améliorer l’équipe de France en vue du Mondial-2010 ?
On a eu quelques déclics pendant cet Euro. On ne repartira pas de zéro l’année prochaine. Je ne changerai pas beaucoup de choses. On débutera la préparation par un montage sur le match de l’Espagne (66-86), afin de mesurer ce qui nous sépare encore d’eux. Contre la Russie, la Croatie ou la Turquie, le niveau d’agressivité est monté. On est capable de les rattraper les Espagnols. On a également besoin d’un extérieur et d’un autre joueur de grande taille. Dans l’impact défensif, il nous manque un deuxième Ronny (Turiaf, ndlr). Quand on joue contre Pau Gasol, on ne peut pas calculer sa défense. S’il n’y a qu’un seul joueur pour le freiner et qu’il prend trois fautes, le match est fini.

Ce joueur existe-t-il ?
Il est actuellement basé à Chicago (Joakim Noah, ndlr). Je souhaite clairement qu’il rejoigne ce groupe. Il était là cet été et ça s’est très bien passé. Il avait le bon état d’esprit. J’espère que ça lui aura donné envie de venir avec nous aux championnats du monde l’an prochain.

Le staff de l’équipe de France va-t-il tout faire pour convaincre Chicago de le libérer?
Bien sûr. Sa présence me semble très importante. Mais il faut que le joueur ait lui aussi la fibre. On ne va pas le contraindre.

Vous évoquiez également un extérieur ?
Nous avons besoins d’un joueur complet, qui soit capable de shooter et de défendre. On ne peut pas compter que sur Nicolas Batum.

Avec ces deux retouches, aimeriez-vous reconduire l’effectif actuel ?
C’est l’idée, à moins que d’autres joueurs n’émergent entre temps. Je ne veux condamner personne. On a vu ce qu’Antoine Diot avait réalisé cette année. C’est toujours intéressant de lancer un jeune ou deux. Mais globalement, ce groupe m’a beaucoup plus. Son attitude quotidienne est porteuse d’espoir. Il est toujours risqué de modifier les choses. Il faut s’appuyer sur ce qu’on a construit au niveau de l’état d’esprit et du travail.

La rédaction - François Giuseppi à Katowice