
Y a-t-il le feu à la maison bleue ?

Nicolas Batum - -
Une saison du feu de dieu. Décisifs. Spectaculaires. Après une première partie de saison réussie, les trois Français semblent marquer le pas et accuser le coup. Le 18 janvier dernier, suite à un dunk mal réceptionné, Nicolas Batum se blesse au poignet. Depuis, le joueur de Portland a quelque peu levé le pied. Tony Parker, lui, s’est fait une vilaine entorse à la cheville, qui le tiendra éloigné des terrains pendant un bon mois. Comme pour couronner le tout, Joakim Noah s’est plaint de douleurs au pied à la fin du match contre Brooklyn.
Depuis le début de la saison, Batum, Parker et Noah enchaînent les matchs à une cadence infernale. Les organismes sont fragilisés et avec l’Euro 2013 qui se profile, les réseaux sociaux et les observateurs commencent à parier sur les chances de la France. Par le passé, des équipes NBA ont déjà interdit à leurs joueurs de disputer des compétitions internationales sous peine d’aggraver leur blessure. Pour autant, Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC, se veut serein. « Non, la fatigue ne jouera pas de rôle majeur. Ce qui est embêtant, c’est la blessure de Joakim et la blessure au poignet de Nicolas mais je le rappelle, ils ont du temps. »
« Il ne faut pas se projeter trop vite »
Pour Batum, il jouera l’Euro 2013, c’est sûr. « Il a un coach, Terry Stotts, qui a été joueur en Europe. Il connaît le niveau du championnat d’Europe, il laissera Nico y aller. » Pour Monclar, il faudrait arrêter de dramatiser. « Le basket cela se joue à cinq, puis à huit ou dix en comptant les remplaçants. On ne peut pas dire que l’équipe de France c’est Parker-Batum-Noah. C’est sûr qu’avec eux, on est beaucoup plus fort que sans. » Parker ? Même combat. « Vous savez, en Europe, un gars se fait une entorse et dix jours plus tard, il est sur le terrain. C’est bien la preuve qu’il y a des traitements. Les athlètes NBA, ce sont des Formule 1, on en prend soin. »
« Il ne faut pas se projeter trop vite, poursuit-il. On parle d’une compétition qui commence dans six mois, les blessés auront le temps de récupérer. » Ce qui est sûr, c’est qu’avec le vivier de joueurs français, Vincent Collet, le sélectionneur des Bleus, devra forcément faire des choix, en espérant qu’il pourra compter sur Batum, Parker et Noah. « On aura l’ambition d’une place sur le podium, voir même la gagne. Mais il faudra faire attention car l’Europe, c’est toujours très difficile. » Espérons que les signaux passeront aux vert rapidement …