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Tony Parker et ses coéquipiers veulent faire aussi bien qu'en 2005 où ils avaient pris le bronze

Tony Parker et ses coéquipiers veulent faire aussi bien qu'en 2005 où ils avaient pris le bronze - -

Au terme d’une longue campagne de repêchage, les joueurs de Vincent Collet ont décroché à l’arraché leur ticket pour l’Euro polonais. Peuvent-ils aller chercher une première couronne continentale ?

Le groupe est lancé
Contrainte de passer par les repêchages, l’équipe de France est directement entrée dans le vif du sujet cet été. « On a eu des matches couperets et des matches à haute pression, rappelle Tony Parker. On arrive en Pologne bien préparé. » Son coéquipier Ronny Turiaf va dans le même sens : « Au lieu de jouer des matches amicaux à 50 % et de ne disputer que 20 minutes dans la rencontre, on joue des vrais matches de compétition. On arrive lancé. »

De grands joueurs
Avec Parker, Boris Diaw, Nicolas Batum, Florent Pietrus et Turiaf, le cinq majeur français fait partie des plus impressionnants de la compétition. En dépit des absences de Joakim Noah (retenu par son club en NBA) ou Mike Pietrus (blessé). « Ces joueurs pourraient apporter en termes de potentiel, admet le Villeurbannais Aymeric Jeanneau. Mais dans le groupe, il y a des joueurs qui viennent de NBA et d’autres, comme moi, qui n’ont connu que le championnat. Cette diversité n’est pas palpable, et c’est très chouette à vivre. »

Un premier tour abordable
Sur le papier, l’Allemagne, la Russie et la Lettonie, que les Bleus affrontent au premier tour, auraient de quoi faire peur. Mais les Allemands sont privés de Nowitzki, tandis que les Russes devront se passer de leurs deux stars, Holden et Kirilenko. « Notre partie de tableau est tout à fait correcte, estime d’ailleurs le sélectionneur Vincent Collet. Il n’y a pas de quoi crier au loup, ce n’est pas le groupe de la mort. » Jeanneau ajoute, pragmatique : « De toute façon, si on veut aller loin, il ne faut pas que cette poule nous arrête… »

Pas si facile…

Une fatigue mentale
Les Français sont maintenant réunis depuis plus d’un mois et demi ! Entre une belle victoire en Italie, une défaite inattendue en Finlande, ou encore une finale des repêchages très tendue contre la Belgique, ils sont passés par toutes les émotions. Cela fait un petit bout de temps qu’on est ensemble, admet Ronny Turiaf. Il y a une certaine fatigue mentale. Ce n’est pas facile de passer par des hauts et des bas et d’aller chercher la qualification. » Maintenant que la qualification est assurée, il va falloir éviter de se relâcher…

Une nouvelle génération
Parmi les joueurs sélectionnés pour les repêchages, ils n’étaient que quatre présents l’an dernier lors des qualifications. Malgré les six matches officiels disputés cet été, le groupe reste en construction. Et il n’est sûr de rien. « En 2003, on avait une plus grosse équipe, assure Tony Parker. Je pense qu’avec les armes qu’on a, si on joue notre jeu et qu’on a une grosse défense, on pourra faire quelque chose. Mais il y a beaucoup de ‘si’… » Le match de lundi soir contre l’Allemagne donnera une première (et précieuse) indication.

Une inconstance inquiétante
C’est une caractéristique historique de l’équipe de France de basket. Elle est capable du meilleur comme du pire. Pendant les repêchages, elle l’a encore démontré et remportant les matches les plus difficiles et en s’inclinant dans les rencontres les plus abordables. « On sait que si on ne joue pas à notre niveau, on est capable de perdre des matches, analyse Tony Parker. C’est ce qu’on a fait contre la Belgique et la Finlande. » Vincent Collet ne se fait d’ailleurs aucune illusion : « Notre amplitude de performance est trop importante. C’est l’inconnue que j’ai avec cette équipe. »

La rédaction