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Albicy : « C’est un rêve »

Andrew Albicy

Andrew Albicy - -

Appelé de dernière minute en équipe de France de basket après la blessure de Rodrigue Beaubois, le jeune Andrew Albicy s'est confié à RMC Sport. A quelques heures de s'envoler pour l'Amérique du Nord où la France jouera 2 fois en amical contre le Canada avant de jouer les USA au Madison Square Garden de New York, le meneur du Paris Levallois se dit sur un nuage.

Qu'est-ce que ça fait de faire ses valises pour le Canada et les Etats Unis ?
Je suis sur un nuage depuis le début de l'été. Champion d'Europe juniors, meilleur joueur du tournoi et maintenant sélectionné avec l'équipe de France A, ça va vite pour moi ! Quand le staff m'a appelé, je dormais donc je ne l'ai appris que le lendemain. J'étais sous le choc, je n'ai pas réalisé tout de suite que j'allais être dans le groupe. Je suis très content. Je suis surpris car je ne m'y attendais pas. Après il a fallu que je m'y remette tout de suite car j'étais en vacances et je n'ai pas touché un ballon, donc j'ai fait un peu de vélo, j'ai couru un peu histoire de me remettre en jambes (rires). J'avais vraiment coupé avant cet appel. Pour moi, c'est un rêve.

Comment prenez-vous cette sélection ?
C'est que du bonus ! Il y a 10 jours, j'étais encore en vacances aux Etats-Unis et j'ai voulu rentrer et visiter le Madison Square Garden (NDLR : la salle NBA de New York) mais c'était fermé. Et là je vais y rentrer par la grande porte et je ne vais pas faire le touriste car je vais peut-être y jouer ! Ce n'est pas une finalité mais je ne sais pas si c'est logique que je sois sélectionné. Je ne vais pas dire que c'est normal car ce serait prétentieux de dire ça mais là je suis vraiment sur un nuage et ce n’est que du bonheur. Maintenant l'équipe de France, c'est du sérieux et du très haut niveau. Je ne peux pas me permettre de faire les mêmes bêtises qu'en moins de 20 ans. Il faut que je sois prêt donc je vais vite redescendre de mon petit nuage je crois (rires).

Vous jouez au Paris Levallois, vous êtes meneur de jeu, vous venez de gagner le championnat d'Europe espoirs en Croatie à Zadar, vous avez été sacré meilleur joueur de la compétition, autant de points communs avec un certain Tony Parker en 2000. Peut-on vous comparer à lui ?
Certains en Croatie sont venus me voir après la finale et m'en ont parlé après avoir reçu le trophée de MVP. C'est vrai qu'il a fait des choses comme moi à 10 ans d'intervalle. C'est flatteur de s'entendre dire qu'on est le nouveau Tony Parker mais il est le meilleur joueur de basket français au monde donc je ne suis pas encore au niveau. En plus, sa carrière est loin d'être terminée donc je n'ai pas cette prétention. Je ne sais pas s’il a eu la même émotion que moi lorsqu'il a reçu le titre de MVP il y a 10 ans, mais j'étais tellement ému que j'en ai pleuré lorsqu'on est venu me l'annoncer.

Propos recueillis par François Giuseppi