F. Pietrus : « Tout le monde sera contre nous »

Le co-capitaine et intérieur des Bleus s’attend à une chaude réception des Turcs dimanche à Istanbul (20h). Mais il mise sur l’état d’esprit de ses partenaires pour réaliser l’exploit et atteindre les quarts de finale du Mondial.

Florent Pietrus, cette défaite contre la Nouvelle-Zélande (82-70), vous y pensez encore ?
Penser à ce qu’on a fait ne sert plus à rien. On n’a plus le temps pour ça. Moi personnellement, je ne vis pas dans le passé. J’ai toujours regardé vers l’avenir et l’avenir, c’est la Turquie dimanche.

Une victoire contre les Turcs, invaincus dans ce Mondial, relèverait presque du miracle…
Dans le sport, le miracle n’existe pas. Le meilleur l’emportera, c’est tout. Il faudra jouer notre meilleur basket face à une équipe euphorique à domicile.

Ce choc vous stimule-t-il ou vous effraie-t-il ?
Peur ? Je n’ai jamais eu peur sur un terrain de basket, ce n’est pas près de commencer. Il n’y a pas de motivation à avoir pour ce style de match. On joue au basket pour disputer ce genre de rencontres. On sait que tout le monde sera contre nous. Il faudra qu’on soit à la hauteur de l’événement, qu’on montre le visage d’une équipe de France conquérante et combative.

« Ce serait une grande désillusion… »

Il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe. Sont-ils suffisamment armés pour résister à un contexte aussi hostile ?
Il faudra bien. On aura contre nous 15 000 Turcs chauffés à blanc. Il ne faudra pas se mettre une pression extrême et penser à ce qui se passera autour de nous.

Comment envisagez-vous ce match, face à des joueurs de grande taille ?
Ce sera difficile. Mais on a déjà connu des moments comme ça. Les Espagnols étaient des joueurs de grande taille. Pourtant, on a su jouer contre eux. On est peut-être petits mais plus rapides qu’eux. A nous de leur compliquer la tâche et faire un match plein. L’idéal pour nous serait d’arriver en fin de match avec un score serré.

Vous ne partez pas favoris...
Non. Mais nous avons envie d’aller le plus loin possible dans la compétition. Ce serait vraiment une désillusion de quitter ce Mondial. Pour l’instant, la porte reste grande ouverte. Il ne tient qu’à nous de continuer l’aventure et d’écrire une belle page de l’équipe de France.

Propos recueillis par Nicolas Jamain à Istanbul