Florent Piétrus : « On sera l’équipe à abattre »

Florent Piétrus - -
Florent, vous disputez ce week-end un tournoi de préparation à Pau, contre la Grèce, la Croatie et la Serbie. Est-ce le début des choses sérieuses ?
On rentre dans le vif du sujet, effectivement. Ça va être un tournoi très relevé, avec de très grosses nations de basket. Ce sera à nous de nous jauger par rapport à ce qu’on a fait depuis deux semaines. On sait que tout ne sera pas parfait mais on espère voir une nette amélioration à la fin du weekend. A nous d’être à la hauteur, en sachant qu’on n’est pas encore à 100%.
Que devez-vous améliorer par rapport au premier match contre la Belgique (79-57), disputé il y a une semaine ?
Un peu tout. Déjà physiquement, on se sentira mieux. Et il faut vraiment qu’on s’améliore dans le jeu collectif, que ce soit plus fluide. On attend un effort de chacun sur ces trois confrontations.
L'absence de Tony Parker vous donne-t-elle plus de travail en tant que leader ?
Non, je ne pense pas que notre rôle puisse changer, même s’il n’y a pas Tony. Boris (Diaw), Mickaël (Gelabale) et moi avons toujours été des cadres. On a toujours pris la parole, on a toujours eu l’envie de faire progresser l’équipe. Tony n’est pas un joueur qu’on peut remplacer comme ça, donc il faudra que chacun donne un peu plus pour essayer de faire oublier son absence, même si on sait que ce sera difficile.
Avoir le leadership est quelque chose qui semble vous plaire...
Oui, ça me plaît mais c’est surtout l’équipe qui devra hausser son niveau de jeu. Ça passera par le jeu collectif. On a des joueurs talentueux, mais le génie de Tony pouvait nous sortir de situations compliquées. Il faudra qu’on trouve (les solutions, ndlr) dans le collectif. Tout le monde travaille dans ce sens et le coach focalise son attention sur cet aspect du jeu. On travaille différemment car il y a vingt points à aller chercher, qu’on trouvera dans le collectif, avec des paniers faciles.
« Le premier objectif, c'est d'arriver en demi-finales »
Après le titre européen de l'an passé, arrivez-vous plus détendu à ce Mondial ?
Ce titre donne plus de responsabilités. Maintenant, on a un statut à défendre. Les équipes ne nous regardent plus comme avant. On était craint parce qu’on avait des joueurs talentueux, mais maintenant on sera l’équipe à abattre avec l’Espagne et les Etats-Unis. Il faudra assumer. Mais l’équipe de France a envie de bien faire pendant cette Coupe du monde. On n’y va pas pour faire de la figuration, mais avec de l’ambition.
Justement, quel est votre objectif dans cette compétition ?
Le premier objectif, c’est d’arriver en demi-finales. Et puis après on sait que sur deux matches à pression, on a toutes nos chances. Atteindre le dernier carré et ramener une médaille, on ne peut viser que ça, même si on sait que l’Espagne et les Etats-Unis sont au-dessus. Mais je pense qu’il y a la place pour aller les titiller et créer un exploit.
Comprenez-vous que certaines franchises NBA empêchent leurs joueurs de participer aux compétitions internationales ?
Oui et non. Certes, les clubs sont les employeurs mais il y a aussi le désir du joueur qui entre en jeu. Si un joueur veut vraiment aller en équipe nationale, je pense que le club n’a pas grand-chose à dire. Après, chacun a sa motivation et ses objectifs, on ne peut pas blâmer quelqu’un qui ne vient pas en équipe de France, même si c’est sûr que, chaque année, on doit composer avec des absences qu’on aurait pu éviter.
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