Kunter présente la folie turque

Ersan Ilyasova - -
La menace, c’est Ilyasova
« De nombreux joueurs ont un rôle très important au sein de l’équipe de Turquie. Je pense en particulier à Ersan Ilyasova, qui a fait un gros match contre la Grèce (26 points). Il faut aussi se méfier de Turkoglu, qui a un gros potentiel. A l’intérieur, il y a Asik qui mesure 2,14m et Erden qui mesure 2,11m. La Turquie compte beaucoup de joueurs de grande taille. Mais elle possède aussi deux très bons meneurs avec Tunçery et Arslan. En résumé, c’est une équipe assez complète. Seul bémol, il lui manque un pur shooter à l’extérieur. »
Une ambiance de feu
« La salle sera pleine à craquer. La pression sur les Bleus sera énorme. Le public va chanter et mettre la pression sur les arbitres. Les Bleus vont devoir boucher leurs oreilles. Même ceux qui évoluent en NBA ne connaissent pas ce type de match. Ils vont découvrir une salle très chaude. C’est un public très agressif mais très gentil. Pour sortir indemne d’une salle comme celle-là, il faut contrôler ses nerfs, ne pas commettre d’erreur. Si vous écoutez trop les supporters vous pouvez perdre votre lucidité. Les Tricolores devront garder leur sang froid et essayer de casser le jeu. Ce ne sera pas facile même si le match est ouvert. »
Une équipe transcendée par son public
« Si les matches de préparation de la Turquie n’ont pas été très bons, depuis le début de la compétition, l’équipe nationale réussie bien grâce au soutien de son public. Malgré la pression, elle a remporté ses cinq matches. Il y a une parfaite osmose entre cette équipe et ses supporters. Les joueurs ont réussi à faire de cette énergie quelque chose de positif alors que cela peut parfois être l’inverse. Car si les choses se passent mal, le public peut être dangereux pour sa propre équipe. Pour l’instant, le public est devenu un sixième homme très très fort. »
Un engouement national
« Tous sports confondus, il s’agit du premier championnat du monde organisé en Turquie. Le basket est le deuxième sport national après le football. C’est donc un événement important pour la jeunesse turque, pour les coaches et les joueurs. Les championnats du monde sont une référence. Je n’y vois aucun lien avec un aspect politique mais sportivement, c’est essentiel pour le pays. »