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Serbie-France : faut pas gâcher !

Nicolas Batum

Nicolas Batum - AFP

Après son exploit face à l’Espagne, la France visera une place en finale face à la Serbie, ce vendredi (22h) à Madrid. Un challenge à la hauteur des Bleus, qui devront se méfier d’un adversaire sur la pente ascendante… et de la gestion de leurs propres émotions.

L’histoire est ainsi faite, et elle est un peu cruelle. Quarante-huit heures après avoir provoqué un véritable tremblement de terre à Madrid et signé, en terre espagnole, l’un des plus grands exploits du basket (et du sport également) français, les Bleus de Vincent Collet ont rendez-vous avec la Serbie, en demi-finales de la Coupe du monde. Déjà ? Oui déjà.

Alors, forcément, logiquement, l’euphorie a dû attendre. « On a tout de suite basculé, on s’est tout de suite mis sur cette demie », assure le capitaine tricolore Boris Diaw. Pas le choix. Ces Serbes n’ont plus rien à voir avec l’équipe qui avait cédé d’un point face aux Bleus en poules (74-73). La Grèce, surclassée en 8es (90-72) et le Brésil, vite mis hors-sujet en quarts (84-56), en savent quelque chose. « Battre deux fois cette équipe dans la même compétition en 8 jours d’intervalle, c’est toujours très difficile, martèle Vincent Collet. Il faudra oublier le résultat d’hier (mercredi, ndlr) mais ne surtout pas oublier le mode d’emploi. Pour aller en finale, il faudra refaire un match de très, très haut niveau. »

Batum : « Il faudra être prêt, plus qu’hier (mercredi, ndlr) »

Pour cela, la France devra s’appuyer sur une grosse défense (« On doit essayer de les faire déjouer et cela passera encore par ça » prévient Boris Diaw)… mais aussi sur un état d’esprit exemplaire. Le même que celui affiché face à l’Espagne. Pas simple émotionnellement à reproduire. Surtout pour les jeunes pousses du groupe. « Si j’ai mal dormi cette nuit, c’est en raison de l’excitation qui découle d’un tel match, confie Collet. Nos jeunes ont dû recevoir une centaine de textos au minimum. Cela, à un moment donné, a forcément des effets. Et la façon d’y parvenir nous donnera des indications sur le prochain match. »

Même sans Parker, Collet le sait bien : il peut s’appuyer sur ses anciens. Et ces derniers ne l’ont pas attendu pour se mettre au travail. « On a un peu parlé avec eux, assure Nicolas Batum. Je suis en chambre avec Rudy Gobert. Je l’ai briefé par rapport à ça. Ils savent ce qu’ils ont à faire. C’est une demi-finale de Coupe du monde. C’est à Flo, Boris ou moi de les recadrer. Ce n’est pas parce qu’on a battu l’Espagne qu’on peut battre tout le monde. Il faudra être prêt, même plus prêt qu’hier. » L’euphorie attendra encore un peu…

A.D par Nicolas Jamain, à Madrid