Une sacrée ouverture

La France bat l'Espagne - -
Tremblement de terre en Turquie. Pour son entrée dans le Mondial de basket, la France a battu l’Espagne, championne du monde (2006), vice-championne olympique (2008) et championne d’Europe en titre (2009). Mieux, après une phase de préparation très difficile (5 défaites en 7 matchs), les hommes de Vincent Collet ont montré dans leur jeu de belles promesses. Pourtant, l’affaire était bien mal embarquée dans le premier quart temps. Malgré une bonne assise défensive, bâtie sur la force athlétique des joueurs tricolores, les Bleus n’ont pas réussi à rentrer les paniers en attaque. Seuls 4 shoots sur 12 sont passés, dont 0 sur 3 à trois points, et déjà beaucoup de ballons perdus. Ce qui a permis aux Ibères de prendre le large sans forcer (9-18). Mais c’était sans compter sur le réveil bleu-blanc rouge, bien aidé par les entrées de l’ailier Mickaël Gelabale ou du jeune meneur Andrew Albicy. Toujours aussi agressifs derrière, les Bleus ont mis les paniers importants. De quoi leur permettre de prendre un court instant et pour la première fois de la partie l’avantage (27-26).
Batum impeccable
Malgré l’avance espagnole à la mi-temps (27-28), la France est la grande gagnante de ce deuxième quart-temps (18-10). Dans une Arena d’Izmir comble qui a pris fait et cause pour le petit Poucet tricolore, les Espagnols, sans leur pivot star Pau Gasol, en repos, ont alors perdu petit à petit leurs certitudes. Voyant les Français rester collés à leurs basques dans le troisième quart-temps (16-16), les coéquipiers de Marc Gasol ont alors complètement craqué dans le dernier quart-temps. Grâce à un Nicolas Batum impérial à 3 points et en contre, les Français ont alors compté jusqu’à 9 points d’avance. Un avantage qu’ils ont réussi à conserver grâce à un certain sang-froid aux lancers-francs dans une fin de match marquée comme d’habitude par de nombreuses fautes tactiques. Mais les Bleus savent qu’il ne faut pas s’enflammer. Car après cet exploit, le plus dur ne fait que commencer. « Ce match, on l’a dans la tête depuis l’année dernière, a déclaré l’ailier Florent Pietrus. On voulait montrer autre chose que ce qu’on fait. Cette victoire va compter mais à condition de valider dès demain. Le syndrome français est de se relâcher. C’est surtout le match de demain (aujourd’hui, ndlr) qui sera important pour nous ». Ce dimanche (17h25), en effet, face au Liban vainqueur hier du Canada, ils remettent déjà ça.