RMC Sport

Vincent : « Peut-être un mal nécessaire »

-

- - -

Malgré l’élimination cruelle en quart de finale du Mondial féminin face à l’Espagne (74-71 après prolongation), l’entraîneur de l’équipe de France assure de pas en vouloir à son équipe.

Pierre, comment analysez-vous cette incroyable défaite (les Françaises ont mené de 13 points, ndlr) ?

C'est terrible. Mais c'est tellement beau quand on gagne qu'il faut aussi accepter de perdre ces matchs-là. Même sans les quatre lancers francs ratés en fin de match, on aurait pu s’imposer. On a mal géré nos possessions. Défensivement, on a commis pas mal de d'erreurs, dont l'une grossière. On s'est oublié dans les moments importants. Physiquement, on a peut-être trop tiré sur certaines joueuses et on n'était plus suffisamment oxygéné en fin de match pour faire les bons choix. On n’était pas loin de mériter de l'emporter, mais pas suffisamment. Il faudra apprendre à réagir plus justement au moment opportun. Peut-être cette élimination était-elle un mal nécessaire.

Est-ce votre plus grande déception de sélectionneur ?

C’est difficile de perdre mais je ne suis pas déçu. Je suis même très fier de ce que les filles ont produit. C’est vrai que ça n’a pas suffi, mais il ne faut pas oublier que l’Espagne est régulièrement sur le podium des derniers championnats du monde et d’Europe. On n’a pas perdu contre n’importe qui.

Avant le dernier match de classement, quel bilan tirez-vous de ce Mondial ?

On se rappelle dans quel état on était en arrivant en République tchèque (NDLR : trois joueuses majeures, Sandrine Gruda, Emilie Gomis et Isabelle Yacoubou avaient déclaré forfait avant la compétition). On s’est battu. On avait ciblé des matchs qu’on a gagnés. Il fallait se qualifier pour les quarts de finale et on l’a fait. Malheureusement, on a perdu ce quart de la plus douloureuse des façons. Mais on se servira de cette élimination comme expérience pour l’avenir.

Recueilli par Jérôme Sillon à Karlovy Vary (République tchèque)