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Dumerc : « Je garderai les pieds sur terre »

Céline Dumerc

Céline Dumerc - -

Invitée du TP Show, Céline Dumerc, la star de l’équipe de France, est revenue sur sa splendide médaille d’argent remportée aux JO de Londres. Si la meneuse de Bourges a flambé outre-Manche, elle assure être restée la même.

Céline, que retenez-vous de votre épopée aux Jeux Olympiques ?

C’est une aventure extraordinaire. Pour nous, réaliser un tel parcours aux JO était inespéré. Contrairement à l’équipe masculine, on ne s’était pas mis la pression pour aller chercher une médaille. Pierre (Vincent, ndlr) voulait vraiment qu’on fasse bonne figure mais, pour nous les joueuses, le podium était quelque chose de lointain, presque inaccessible. La compétition s’est déroulée de la meilleure des manières, victoire après victoire. Et puis le mot olympique après médaille, ça claque !

Avez-vous disputé à cette occasion le meilleur basket de votre carrière ?

Oui, complètement. On m’a beaucoup vu par rapport au scoring. Jusqu’à présent, je n’ai jamais mis beaucoup de points, car je suis plutôt une meneuse qui essaie de faire jouer les autres. Aux JO, j’ai pris une autre dimension en attaque.

Cela ajoute-t-il une pression supplémentaire sur vos épaules pour le championnat d’Europe en 2013 ?

Il y aura de la pression et surtout beaucoup d’attente vis-à-vis de l’extérieur. Mais je sais que je garderai les pieds sur terre. Je ne vais pas essayer de marquer 20 points à chaque match. Faire juste une passe décisive, c’est déjà le kiffe ! Je vais juste donner le meilleur de moi-même. L’essentiel, c’est que l’équipe de France gagne.

Comment avez-vous géré le retour à Bourges ? Les regards sur vous ont forcément changé…

J’ai eu beaucoup de sollicitations au début. Cela commence doucement à se calmer. Je le vis bien. A Bourges, il y a toujours eu la passion du basket. Les gens me connaissaient avant. Ils n’ont pas changé avec tout ce qui s’est passé aux JO. Je suis peut-être un peu plus reconnue, mais ce n’est pas pesant.

Quels sont les objectifs cette année avec Bourges ?

Cela ne change pas d’une année sur l’autre, il faut garder le titre de champion de France. Cette année, le championnat sera très homogène. Il y a aussi la Coupe de France à aller chercher. L’an passé, on a fait un énorme faux-pas contre Arras. Au niveau européen, c’est le point d’interrogation. Aller convoiter le titre me semble trop loin.

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Ali Traoré, bon baiser de Russie|||

Arrivé il y a un an en Russie, Ali Traoré se sent déjà comme chez lui au Lokomotiv Kouban.  Invité dans le TP Show, lundi soir sur RMC, le pivot de l’équipe de France a débuté sa saison par une victoire et une défaite. « On est encore en réglage », explique le joueur de 25 ans. Mais il assure que son club va très vite monter puissance. Même si le grand favori reste le CSKA Moscou, « comme d’hab’ » se marre-t-il, le Lokomotiv Kouban représente selon lui  l’avenir. « On a un budget énorme, de grandes ambitions, prévient-il. On va faire partie des grosses équipes européennes très bientôt. » Malgré des douleurs persistantes au genou et des longues séances de rééducation, l’ancien joueur de l’ASVEL se plait dans la Ligue russe et même, plus généralement, dans son nouveau pays. « J’ai pris mes marques, confie Traoré. J’ai trouvé le seul coin tranquille où il ne fait pas trop froid. Et puis, je me débrouille pas trop mal avec la langue russe. » Va-t-il faire la fête à Moscou ? « Non, c’est à deux heures… d’avion, rigole-t-il. La voiture ici, ça ne marche pas, le pays est trop grand. » Epanoui au Lokomotiv Kouban, Traoré, dont le contrat expire dans un an, se verrait bien poursuivre sa carrière en Russie : « S’il y a une prolongation sur la table, j’y réfléchirai fortement », promet-il en guise de conclusion.