Euroligue: "On ne sait pas où on en est", Monaco doit se rassurer face au Maccabi Tel Aviv

Lourdement battu dimanche sur le parquet de l'ASVEL (88-71) en Betclic Elite, Monaco a mis fin à une série de 10 victoires face à son principal rival dans l’Hexagone. Avec deux défaites en trois journées de championnat, la Roca Team ne connaît pas le début de saison espéré. Une "réaction très forte" est attendue par l'entraîneur Sasa Obradovic ce mercredi contre le Maccabi Tel Aviv en Euroligue, une semaine après avoir dominé Milan (93-80) pour son entrée en lice sur la scène continentale.
"Je veux que Monaco continue d’être la locomotive du basket français", annonçait il y a moins d’un mois le président Aleksej Fedoricsev.
Si elle n’a pas encore déraillé, la locomotive monégasque peine à se mettre en route. Les revers en championnat contre Saint-Quentin et l’ASVEL forcent une remise en question, comme l'explique Mam Jaiteh. "On a tous besoin de se regarder devant le miroir pour trouver notre rythme de croisière. Ce début de saison est super important, ce sont des matchs à ne pas regretter en fin de saison. Ce mercredi, il va falloir le prendre et surtout jouer avec la manière."
"On s’est vu trop beau"
Sasa Obradovic, l’entraîneur des doubles champions de France en titre, met en garde: "Sur tous les aspects, il faut s’améliorer. Nous sommes loin de nos standards. On ne montre pas toujours la même énergie que contre Milan et c'était prévisible. Il manque toujours des gars dans la rotation et on a un manque d'entraînement. On a une grosse marge de progression."
Si l’entrée en lice en Euroligue face à Olimpia Milan (93-80) a été convaincante, la déroute à Villeurbanne (88-71) en Betclic Elite a été brutale. "On s’est vu trop beau après le match de Milan, explique l’intérieur Mam Jaiteh. On ne sait pas où on en est, on ne sait pas quel est le niveau de cette équipe. Après une victoire on est super contents, après une défaite on pense que c'est la fin du monde. Il y a environ 90 matchs dans la saison, il faut réussir à créer notre identité. C’est trop tôt pour être frustré. Il est même trop tôt pour tirer quelconque bilan. Mais il faut avoir en tête que le temps passe vite et que tous les matchs comptent, pour ne pas avoir de regrets et ne pas être frustrés."
Sasa Obradovic compte désormais sur l’orgueil de ses joueurs. "La réaction doit être très forte pour protéger notre souveraineté à domicile face au Maccabi, une équipe toujours difficile à affronter. On est encore très irréguliers et on se construit match après match. On essaie de créer le meilleur groupe possible." Un groupe qui pourrait très prochainement être renforcé.
Un meneur-arrière espéré
Le technicien serbe ne s’en cache pas: "Nous avons besoin de renforts. Nous sommes en train de chercher sur le marché. Il est évident que nous manquons de quelque chose et qu’il nous faut un combo guard (poste 1-2)." Et pour cause, Sasa Obradovic voit son infirmerie être très fréquentée depuis le début de la préparation. Actuellement y figurent deux recrues censées apporter leur expérience aux lignes arrières: le meneur grec Nick Calathes (genou) et l'arrière turc Furkan Korkmaz (adducteur).
Limitée à 18 minutes sur les quatre premiers matchs de la saison, la star Mike James revient progressivement après une intervention chirurgicale au dos durant l'été et une préparation physique retardée. Ménagé en championnat, il sera de nouveau disponible ce mercredi mais pas encore à 100%. Un temps évoqué, Paris Lee (ASVEL) n’a finalement pas fait son retour. Désormais au Maccabi, Jordan Loyd fait à son tour l’objet de rumeurs pour un come-back en Principauté. "Il est toujours le bienvenu", a ironisé Sasa Obradovic au moment d’évoquer la venue du MVP des finales de Betclic Elite 2023 pour le match de ce mercredi.