Pas de miracle pour Cholet

Samuel Mejia - -
Le rêve aura duré un quart-temps. A peine. Le temps pour Cholet de sombrer sur le parquet de Fenerbahce (93-61) ce jeudi. En cas de victoire, les joueurs de Maine-et-Loire pouvaient accéder au Top 16 de l’Euroligue. Une première pour un club français depuis l’épopée de Pau en 2007. Mais la marche était trop haute. Beaucoup trop même face à une formation turque séduisante et réaliste. Il ne restait plus qu’à prier pour que le Lietuvos Rytas trébuche devant une pâle équipe de Zagreb, qui n’avait pas gagné le moindre match européen cette saison. Mais le miracle n’a pas eu lieu. Les Lituaniens se sont logiquement imposés (77-94) en Croatie pour atteindre la deuxième phase de la compétition.
Une issue cruelle pour les Choletais. Avec quatre victoires et six défaites, ils sortent de la scène continentale avec un bilan honorable. Aussi bon que celui de Roanne lors de la saison 2007-2008. Dans un groupe particulièrement relevé, avec Sienne et Barcelone, les hommes d’Erman Kunter ont fait bonne figure onze ans après leur première et unique participation en Euroligue.
Robinson transparent
Pour son retour au pays, l’entraîneur turc espérait vivre une soirée historique. Après un excellent début de match, il avait de bonnes raisons d’y croire. Malgré les sifflets nourris de la bouillante Sinan Erdem Arena, ses joueurs, tout de rouge vêtus, prenaient le dessus dans les premières minutes. Jusqu’à mener 0-9 ! Avant que l’Ülker, emmené par un Mirsad Türkcan de gala, ne passe la vitesse supérieure et anéantisse leurs espoirs de qualification. Maladroits, parfois brouillons, friables mentalement, les leaders de ProA ont commis trop d’erreurs pour enrayer la machine stambouliote. Les cadres de l’équipe n’ont pas été au niveau, à l’image d’Antywane Robinson, transparent sur le parquet turc. Seul Samuel Mejia (17 points, 5 rebonds, 3 passes décisives) a tenté de sonné la révolte. En vain. L’aventure s’arrête dès le premier tour pour Cholet.