"J’ai hâte de mettre des dunks là-bas": la Française Dominique Malonga se confie après avoir été draftée en WNBA par Seattle

Dominique Malonga, vous avez été draftée en deuxième position par le Storm de Seattle lors de la draft WNBA, lundi à New York. Comment avez-vous vécu cette soirée?
C’était beaucoup d’émotions avec la famille qui était là. On a pu partager ce moment-là avec eux. Ils m’ont accompagné dans ce voyage, dans tout le travail pour en arriver là. C’était vraiment beaucoup d’émotions de pouvoir remercier mes parents et mes frères et sœurs en live. La WNBA, forcément c’était un rêve parce que tu vas jouer contre des joueuses que tu regardes depuis que tu es toute petite. C’est la meilleure ligue du monde avec les meilleures joueuses. C’était un objectif.
À votre table dans la green room, vous aviez trois drapeaux: la France, votre pays natal, la République du Congo, celui de votre père, et le Cameroun, celui de votre mère. C’était important pour vous de les représenter?
C’est la fierté de lever tous mes drapeaux qui me représentent. C’est mon identité. Je suis française, je porte haut les couleurs de la France en équipe de France mais je suis aussi congolaise et camerounaise par mes parents. Je suis née au Cameroun. J’ai vraiment de très grandes attaches avec mes racines africaines. C’était le but de montrer qu’il y a plusieurs pays qui me soutiennent. C’est ce que je veux apporter tout au long de ma carrière, avec l’objectif de rendre l’amour que ces trois pays m’ont donné.
Vous avez fait le déplacement à New York alors que votre saison est encore en cours avec l’ASVEL féminin. Pourquoi teniez-vous absolument à être présente sur place?
C’est une fois dans une vie, sachant que j’allais être draftée plus ou moins haut. Le but, c’était vraiment de pouvoir vivre ce moment-là avec ma famille. C’est une discussion qui avait été menée assez tôt avec mon club, parce que le but n’était pas de les mettre dans de mauvaises conditions. On a trouvé le meilleur compromis. Il fallait faire en sorte que les voyages se passent bien et que je rentre dans les meilleures conditions pour être prête à jouer le match dès ce vendredi. Je n’ai pas arrêté de travailler. Il y avait une salle de sport ici. J’ai toujours été focus sur le club et la ligue féminine, parce que la saison n’est pas encore terminée. Tout a été fait dans l’ordre avec eux, ils n’étaient pas obligés de le faire. C’était d’un commun accord.
Vous allez arriver à Seattle, qui a gagné le titre WNBA en 2020 et qui a une forte culture de la victoire…
C’est une franchise très compétitive donc je suis contente de rentrer dans un projet comme celui-ci. On sait que c’est une franchise de très haut niveau, avec des installations et des infrastructures, la qualité du coaching staff avec qui j’ai échangé. La performance est la clé. J’ai hâte d’intégrer cette structure. C’est vraiment mon style, j’adore travailler, j’adore ces environnements où tout est mis en place pour être le plus performant possible. J’ai hâte de mettre un pied là-dedans et de découvrir le haut niveau américain.
Votre programme va être très dense entre la fin du championnat de France, vos débuts en WNBA et l’équipe de France avec l’Euro 2025 fin juin, comment appréhendez-vous cette période?
Cela s’organise car ça va être très chargé. Il faudra être concis pour pas s’éparpiller. Je vais rentrer à Lyon et jouer les playoffs avec l’Asvel. Quand je fais quelque chose, j’aime être concentrée là-dessus. D’abord Lyon et les playoffs qui sont un nouveau championnat. Je ne vais pas être toute seule car ma famille va être là pour organiser le déménagement. L’objectif, c’est de faire les choses bien: aller jouer en WNBA, bien commencer là-bas et ensuite l’équipe de France en étant concentrée à 100%, puis j’irai à nouveau en WNBA en étant à 100% concentrée. C’est vraiment à l’instant T, toute l’énergie est mise à l’endroit où je suis.
Votre capacité à pouvoir dunker a fait le tour du monde, c’est quelque chose qui a joué en votre faveur pour la draft WNBA?
Je ne le travaille pas spécifiquement mais j’essaie toujours de l’intégrer dans mon entraînement. Pendant l’entraînement collectif, si j’ai une ouverture, j’y vais. Je sens que j’ai progressé car aujourd’hui c’est du 100% et je fais de moins en moins d’efforts. J’essaye de le placer à deux mains. J’ai passé un cap et je me sens mieux physiquement aussi. J’ai fait beaucoup de travail avec des muscles plus forts, du gainage. Cela devient de plus en plus facile pour moi. Je pense que le message est passé car avant la draft, on a vu cette compilation de tous mes dunks. On l’a vu passer en boucle. J’ai eu pas mal de remarques comme quoi on attendait cette dunkeuse en WNBA. J’ai hâte d’en mettre là-bas.