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Basket: l'espoir renaît pour le Limoges CSP, après une offre de rachat acceptée

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Rétrogradé en amateur par la DNCCG, le Limoges CSP et sa propriétaire Céline Forte ont trouvé samedi soir un accord avec un repreneur, un cadre d'Intermarché prêt à injecter 1,2 million d'euros dans les caisses du club. Le club historique du basket français qui espère garder son statut professionnel doit passer devant la Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion mercredi 12 juin.

De l'espoir pour le CSP Limoges. Le club historique du basket français, rétrogradé en amateur en raison de difficultés financières, a engagé un recours auprès de la Ligue nationale de basket (LNB) après avoir trouvé un accord avec un repreneur, a appris ce dimanche l'AFP de source proche du dossier. "Un recours gracieux a été déposé hier soir (samedi). L'accord doit être rédigé et signé ce matin", a-t-elle indiqué, confirmant une information du Populaire du Centre.

Le club doit passer devant la Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion (DNCCG) mercredi 12 juin à 16h, a confirmé l'instance par communiqué.

L'accord en question a été trouvé entre la propriétaire du club, Céline Forte, et Lionel Peluhet, un cadre d'Intermarché prêt à injecter 1,2 million d'euros de sa poche et soutenu par les collectivités locales, en froid avec l'équipe dirigeante du CSP. Céline Forte avait d'abord rejeté cette offre de reprise, fin mai, et la DNCCG avait alors refusé d'engager Limoges dans les championnats professionnels la saison prochaine, sanctionnant une "insincérité" récurrente dans ses hypothèses budgétaires.

Le CSP a encore des recours

Le CSP avait jusqu'à samedi minuit pour formuler un recours gracieux "en apportant de nouveaux éléments tangibles". Depuis plusieurs mois, la DNCCG sommait la propriétaire du club d'ouvrir le capital pour combler un déficit annuel d'un million d'euros. Le président de l'instance de contrôle, Patrick Hianasy, avait jugé mi-mai que "la solution Lionel Peluhet" était "crédible" et surtout "la seule" pour sauver le CSP. Les pressions pour que Céline Forte revienne sur sa décision sont venues aussi du président démissionnaire du directoire du club, Didier Jamot, ainsi que des collectivités locales et des supporters. La propriétaire semble s'être rangée à leurs arguments en l'absence de l'engagement d'autres partenaires éventuels.

Si la DNCGG maintenait sa position après l'audition de lundi, le CSP pourrait encore se tourner vers la chambre d'appel de la Fédération, puis solliciter une conciliation auprès du Comité olympique français (CNOSF). Le CSP, champion d'Europe 1993, avait connu un dépôt de bilan il y a 20 ans après une relégation administrative en ProB, en 2000, à la suite de dérives en matière de gestion. Revenu lentement au premier plan pour reconquérir deux titres de champion de France en 2014 et 2015, le club est devenu l'objet de conflits de personnes et de gouvernance depuis le décès, en 2017, de son ancien président Frédéric Forte, l'époux de Céline Forte.

ABr avec AFP