Il ne manque que les stars…

Andrew Albicy - -
Bercy sera encore plein ce jeudi (19h00) pour le dixième anniversaire du All Star Game. Les 14 590 spectateurs assisteront, pendant quatre heures, au dernier show d’une année 2011 exceptionnelle, entre le titre de vice-champion d’Europe de l’équipe de France et le retour providentiel et inespéré pendant deux mois des stars de NBA, Tony Parker, Ronny Turiaf ou Nicolas Batum le temps du lock-out. Un temps espérés, « TP » and co, de retour dans leur franchise respective, manqueront finalement le rendez-vous. La « faute » à la fin de la grève qui opposait le syndicat des joueurs aux franchises. Pas de quoi doucher l’enthousiasme général.
« Tony Parker, Nicolas Batum et Ronny Turiaf sont des joueurs qui ont apporté une plus-value au basket français en participant à notre championnat, mais il ne faut pas voir le All Star Game sous l'angle de leur absence, tempère Jean-Luc Monschau, entraîneur de Nancy et de la sélection étrangère. Le All Star Game existe depuis dix ans et l'évènement fait salle comble à chaque fois, c'est un évènement en soi.» Pour assurer un bon niveau de compétition, la LNB a programmé une journée de Pro A et de Pro B deux jours avant. Un moyen de garder sous pression les joueurs mais aussi de jauger l’attractivité du basket qui se porte à merveille. « Le taux de remplissage sur tous les stades a frôlé les 100%, s’est réjoui Alain Béral, président de la LNB. Le basket français est bien vivant. »
Albicy : « J’ai kiffé les mascottes ! »
Avant de partir en vacances pour deux semaines, les acteurs majeurs du basket français offriront une dernière dose de plaisir à un public de plus en plus large. « Le succès, ce sont les animations. L'an dernier, j'ai vraiment kiffé les mascottes ! », s’amuse Andrew Albicy, le meneur de Gravelines. Christian Monschau, son entraîneur dans le Nord nommé pour diriger la sélection française, abonde. « C'est un spectacle qui s'adresse à un public qui va au-delà du public basket. C'est une organisation exceptionnelle, à la limite, le match en lui-même n'est pas le plus important. Toutes les animations, les mises en lumière, la mise en forme générale, est vraiment de grande qualité, c'est un grand spectacle. » Evan Fournier, ailier de Poitiers qui participera à son premier All Star Game, rêve éveillé. « J'imagine ça un peu comme un match NBA avec une grosse salle pleine et des animations. » Il ne manquera que les stars made in NBA pour agrémenter le très gros gâteau d’une cerise géante.
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Des bancs familiers|||
Le spectacle ne sera pas uniquement sur le parquet ce soir, il sera aussi sur les bancs de touche. Les deux frères, Jean-Luc et Christian Monschau, respectivement entraîneurs de Nancy et de Gravelines, ont été choisis pour coacher la sélection étrangère pour le premier, la sélection française pour le deuxième. S’ils ont l’habitude de s’affronter deux fois par an en Pro A, ces retrouvailles seront plus festives. « C'est une chance, savoure Jean-Luc (60 ans), l’ainé. En championnat, c'est un moment pénible pour lui comme pour moi car d'habitude on s'appelle, et les semaines de matches l'un contre l'autre on ne s'appelle pas. Partager le plaisir du All Star Game avec son frère, c'est une originalité qui nous fait plutôt plaisir et ça nous donne une occasion de passer une soirée ensemble. » Même son de cloche pour Christian (53 ans). « Se retrouver ici, c'est le signe que nos équipes sont bien classées », acquiesce-t-il. Le match de All Star ne sera qu’une mise en bouche avant des retrouvailles en Pro A le 14 janvier prochain lors de la rencontre Nancy-Gravelines…
NC avec RM