Monclar : « L’arrêt du match Paris-Gravelines me surprend »

Jacques Monclar - -
Jacques Monclar, quel est votre sentiment au lendemain de cette bagarre entre vos joueurs et ceux de Gravelines ?
Je voudrais déjà préciser deux ou trois choses. Notre entraîneur (Greg Beugnot, ndlr) et certains de nos joueurs ne sont pas entrés dans la bagarre. Le rapprochement avec la fameuse bagarre NBA entre Detroit et Indiana (en 2004) est totalement déplacé parce qu’il n’y a pas eu d’interaction avec le public. Ça a duré quelques dizaines de secondes. Deux joueurs se sont branchés (le Parisien Ewing et le Gravelinois Bokolo), il y a eu échanges de coups entre les joueurs. Une partie des bancs s’est levée. Des joueurs sont arrivés pour séparer, d’autres pour mettre des coups. Ça a brassé pendant un moment. C’est ce qu’on appelle une générale.
Est-ce déjà arrivé dans l'histoire de la Pro A ?
Oui, c’est déjà arrivé dans le basket français. Il y a déjà eu des bagarres générales. Mais c’est la première fois que le match ne va pas à son terme. C’est ce qui nous surprend, je parle au nom du club. Il y avait, à notre sens, de quoi finir le match parce que certains joueurs ont eu un comportement exemplaire, qu’il restait 7’’09 à jouer et que nous étions en possession de la balle avec 8 points d’avance (86-78). On n’a pas vraiment intérêt à déclencher une baston lorsqu’on est en tête...
Avez-vous discuté avec les arbitres avant l'interruption de la rencontre ?
Absolument pas. Au départ, les deux coaches et les arbitres étaient prêts à faire dérouler les 7 dernières secondes. Puis, il y a eu un conciliabule entre les arbitres et le commissaire du match. Et après quelques longues minutes, la décision a été prise d’arrêter le match. Je suis obligé d’exprimer mon étonnement, même si ce sont des images qui sont laides. Ce n’est pas beau de voir des sportifs se foutre sur la gueule. Ça parlait depuis un moment sur le parquet. Ça se branchait. Gravelines faisait un très bon match, nous aussi. Il y avait une électricité dans l’air qui s’est matérialisé par ça. On ne peut que le regretter.
Vous rejetez le parallèle avec la célèbre bagarre Detroit-Indiana
Les rapprochements avec la bagarre Detroit-Indiana en NBA, ce que je peux lire à droite à gauche, ça me fait hurler de rire. Il y a quand même une différence entre des joueurs qui se battent dans la surface de terrain, même si c’est regrettable, et des joueurs qui montent en tribunes pour se battre avec le public. Il y a un large delta entre les deux.
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