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Monclar : « On manque d’infrastructures d’exception »

Jacques Monclar

Jacques Monclar - -

L’équipe de France est championne d’Europe. Et maintenant ? Dans une discipline où les Bleus fédèrent davantage que le championnat national, Jacques Monclar regrette que ce succès ne rejaillisse pas sur la Pro A.

Jamais le basket français n’avait eu aussi belle publicité après ce titre de champion d’Europe décroché. Pourtant, Jacques Monclar s’inquiète de répercussions pas si importantes que ça. Pour lui, la France ne possède pas les structures nécessaires pour susciter un réel intérêt. « La baisse de voilure de nos clubs au niveau européen fait que nos budgets ne nous ont pas permis de garder nos meilleurs joueurs français sur une longue période. Là, le retour de Flo Pietrus (Nancy), le fait qu’Alexis Ajinça reste à Strasbourg, que des joueurs comme Bokolo (Gravelines), Diawara (Gravelines) ou Antoine Diot (Strasbourg) soient encore sur le territoire la saison prochaine, amène quand même un intérêt clair à la Pro A.

Bien sûr, Tony (Parker) part et on sait tous ce qu’il représente. Mais il y a de quoi exister. Certes, Nanterre est dans une poule infernale en Euroligue. Mais je pense que Strasbourg va passer. Le problème, c’est qu’on n’a pas de salle. Le Vendéspace, à Mouilleron-le-Captif est superbe, mais il n’est pas au bon endroit. Or, il y a plein de gamins qui vont vouloir devenir Parker ou Batum. Mais finalement, le nombre de licenciés va augmenter, mais que sensiblement. Pourquoi ? Parce qu’ils ne pourront pas être accueillis. Les mômes ne seront pas satisfaits, ils vont s’entrainer à des horaires à la noix parce les municipalités sont obligées de gérer les horaires dans les gymnases.

« On n'est pas le Real Madrid, le Barça ou le Panathinaïkos »

Je ne suis pas fataliste, même plutôt objectif. On manque de capacité d’accueil pour les petits clubs associatifs de base et d’infrastructures d’exception pour les équipes de haut niveau. C’est ce qui nous permettrait de garder notre formation en Pro A, quelques années avant qu’elle parte, comme va le faire Alexis Ajinça. C’est ça, qu’il faut obtenir. On n’est pas le Real Madrid, le Barça ou le Panathinaïkos, mais on doit pouvoir se glisser dans un niveau intermédiaire, surtout avec la crise européenne. »

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