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Pau-Orthez, le retour d’un mythe

L'actuel président de Pau Orthez (à droite) du temps où il jouait avec l'Elan béarnais.

L'actuel président de Pau Orthez (à droite) du temps où il jouait avec l'Elan béarnais. - -

En cas de victoire ce vendredi soir face à Charleville-Mézières, le mythique club béarnais retrouvera la Pro A un an après l’avoir quittée.

« Peut-être qu’on nous attend pour l’histoire. Mais peut-être qu’on nous attend aussi pour que ce championnat puisse exister. » Didier Dobbels, l’entraîneur de Pau-Lacq-Orthez, n’a peut-être pas tort. La Pro A sans le mythique club béarnais, c’est un peu un championnat décaféiné. Mais cette « erreur » sera réparée dans les heures à venir.

Ce vendredi soir, en cas de victoire probable au Palais des Sports de Pau contre la modeste équipe de Charleville-Mézières (12e de Pro B), l’Elan béarnais scellera définitivement sa remontée dans l’élite du basket français. Un an seulement après être descendu.

Grâce à un effectif composé de grognards expérimentés comme Marko Maravic le Slovène et de jeunes élevés à l’école béarnaise, l’Elan a marché sur la Pro B : 4 défaites seulement et 5 victoires d’avance sur Limoges, 2e, à cinq journées du terme de la saison. « Après onze défaites d’entrée en Pro A en 2008-2009, on s’est demandé comment on allait gérer la Pro B, se souvient Didier Gadou, président de Pau-Lacq-Orthez. On a travaillé. On a imposé notre patte cette saison et ce n’est finalement que la validation des projets du club. On pense à l’année prochaine mais là il faut conclure. »

Didier Gadou : « Ne pas gâcher »

L’an prochain, Pau-Lacq-Orthez cherchera « à ne pas gâcher ce qui marche et à pérenniser le projet » souligne Gadou. Ce sera compliqué quand on voit comment certains clubs comme l’Asvel piétinent dans un contexte resserré. « On veut y aller pour faire quelque chose de bien, avance Claude Bergeaud, le directeur sportif béarnais. On aimerait bien quelque chose de sérieux mais on ne pourra pas être au plus haut. »

Reste que si Limoges accroche son billet pour la montée, six ans à trimer dans les échelons inférieurs, la Pro A aurait alors un vrai goût des années 90.