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Un show qui fait pschitt

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Dans un décor inhabituel au Palais des Congrès de Paris, le match des Champions a vu Limoges, le champion de Pro B s’imposer face au champion de Pro A, Chalon-sur-Saône (78-76), dans une drôle d’ambiance.

Alors que le championnat va reprendre ses droits, un premier match attendait les vainqueurs de Pro A, Chalon-sur-Saône, face à Limoges, qui monte de Pro B et qui a remporté la coupe. Dans un décor et une ambiance étranges. Salle de spectacle, le Palais des Congrès, où un parquet a été posé sur la scène, devait être le théâtre des premiers dunks de la saison, le tout dans une ambiance type « show à l’américaine »…

Tout commençait par la fanfare de Disneyland pour mise en bouche, suivie de plusieurs tubes, dont l’inévitable « Thriller » de Mickael Jackson. La présence des trois « braqueuses » (Dumerc, Ndongué, Miyem) faisait se lever le public pour les acclamer. Mais la salle était loin d’être pleine : sur les 3750 places, à peine 3000 personnes étaient présentes dans les gradins hier soir…Placé sur un seul côté du « terrain », le public était aux premières loges, au pied du parquet, les joueurs étant quant à eux surélevés de deux bons mètres.

Place au spectacle sportif : lors du premier quart-temps, la rencontre est à sens unique pour Chalon, qui mène 24 à 13, dans la lignée de leur saison. Avant la reprise du deuxième quart, un spectacle de type music-hall est sensé ambiancer supporters des Bourguignons et Limousins. A la mi-temps, Limoges a comblé une bonne partie de son retard et n‘est plus mené par Chalon que de trois points : 36-33.

Forté : « Il ne manquait plus qu’Anne Sinclair »

Lors de cette pause, les supporters ne semblent pas s’encanailler avec le spectacle de french-cancan proposé. Les impressions sont mitigées : deux amis supporters du CSP Limoges, la cinquantaine rieuse, ont fait le déplacement pour ce match des Champions : « ça change, nous déjà on va voir tous les matchs dans les tribunes derrière les panneaux… alors, là, forcément, ce n’est pas pareil. On a l’impression d’être au spectacle vu le confort des sièges ». En revanche, le gros bémol pour eux, c’est l’ambiance : « c’est décevant. Est-ce que c’est dû au lieu ? ».

Retour au jeu, où Limoges renverse la vapeur au bout du troisième quart-temps, pour mener 57 à 52. Un spectacle de cabaret est alors donné, avec huit jeunes femmes. Mais seule la fin de match serrée va donner de la voix aux supporters. Et Limoges l’emporte au bout du suspens, 78 à 76. Un titre de plus pour le CSP. « Ça représente beaucoup de gagner à Paris, contre l’équipe de Chalon, même si il n’y avait pas trop d’ambiance », lâchait le meneur de jeu Joseph Gomis à l’issue de la rencontre. Quant au choix de la salle, « j’ai vraiment apprécié. Tout ce qui peut promouvoir le basket français de toute façon…».

Pour le président du CSP, Frédéric Forté, le Palais des Congrès a influé sur la qualité de la rencontre : « c’était un match très particulier, sans public connaisseur ni fans dans les tribunes. Ça a joué sur la qualité du match. On a vu des « air ball » tout le match, un sol qui ne rebondissait pas, très glissant. C’était une ambiance très feutrée, de théâtre. Il ne manquait qu’Anne Sinclair pour présenter le journal et on était dans le même esprit ». Mais tous s’accordaient à dire qu’il était important qu’une rencontre de ce type ait lieu à Paris. Reprise des choses sérieuses et du championnat dans quinze jours.