Le retour des braqueuses

Emilie Gomis et Sandrine Gruda - -
Elles sont toutes tombées les unes sur les autres au milieu du parquet du pavillon du basket de Londres. Emeline Ndongue en a même pleuré de joie. Les joueuses de l’équipe de France de basket ont encore fait valoir une incroyable solidarité pour valider leur billet pour les demi-finales des Jeux Olympiques, ce mardi, en s’imposant face à la République tchèque (71-68). Le combat était pourtant mal embarqué pour les filles de Pierre Vincent, menées de 10 points à l’entame du dernier quart-temps. Mais comme elles l’ont déjà montré face à l’Australie (74-70 a.p.) et la Grande-Bretagne en phase de poules (80-77 a.p.), « les braqueuses » sont de retour !
Ce surnom né lors du championnat d’Europe remporté en 2009 leur va si bien. A base de « volonté et d’énergie mais pas d’intelligence », selon Pierre Vincent, les Françaises ont comblé leur retard creusé par un manque d’impact dans la raquette. Mais aussi par le talent de Tchèques excellentes à l’image de l’innarrêtable Eva Viteckova (17 points). La défense adverse a longtemps mis en échec Sandrine Gruda (2 points), constamment encerclée et dans l’impossibilité de prendre des tirs. Leur baisse de régime à l’entame du dernier quart-temps combinée à la hargne retrouvée des Bleues, ont remis dans le match ces Françaises déroutantes. « Elles ont un gros cœur nos filles », s’emballe Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC.
Monclar : « Dumerc, c’est ce qu’on appelle un MVP »
Et que dire de l’influence de Céline Dumerc. « Cap’s » ou « TPette », selon les goûts, a maintenu son équipe dans le match. Par sa science du jeu mais surtout par sa réussite au tir (23 points, 11/15 aux tirs dont 3/5 à 3 pts). La Berruyère, meilleure marqueuse de la rencontre, scintille depuis le début des JO. « C’est celle qui a le plus d’impact sur son équipe. C’est ce qu’on appelle un MVP », annonce Jacques Monclar. Elle devra de nouveau sortir le bleu de chauffe, jeudi face à la Russie en demi-finales. Des Russes qu’elles avaient déjà battues lors de la phase préliminaire (65-54). En s’invitant dans le dernier carré, les « braqueuses » ont d’ores et déjà signé la meilleure performance d’une équipe de France féminine aux JO (5e en 2000). Mais elles visent plus haut. Et comme leur surnom l’indique, seul le gros lot les intéresse. Comme en Lettonie, il y a trois ans…