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Les « Braqueuses » superstars

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Dans une ambiance surchauffée, le stade Pierre-de-Coubertin accueille tout le week-end les 7 matchs de la première journée du championnat de la ligue féminine de basket. Ambiance aux côtés des vice-championnes olympiques.

Ambiance des grands soirs à Pierre-de-Coubertin. Pour accueillir, comme le veut la tradition, l’ensemble des matchs de la première journée de championnat de basket féminin, les places se sont arrachées toute la semaine. Car le basket féminin surfe sur la vague du succès argenté des « Braqueuses », surnom donné aux Bleues, lors des JO de Londres. Huit des vice-championnes olympiques sont ainsi présentes pour ce grand week-end de basket. Dès le premier match, Nantes-Rezé contre Pays d’Aix (55-51), une grosse ambiance régnait, grâce aux supporters nantais. Puis ce sont ceux d’Arras, leur club évoluant après face à Lyon (défaite face aux Rhodaniennes 75-63) qui ont assuré le show. Et côté parquet, à noter également les victoires de Basket-Landes face à Tarbes (68-64) et de Bourges face à Perpignan (66-55). La star Céline Dumerc a inscrit 20 points lors de cette rencontre pour Bourges.

Pour ce qui est de l’ambiance, la salle a été plongée dans le noir entre les deux derniers matchs. Sur écran géant, les images des JO sont diffusées. Entrent alors en scène, où plutôt sur le parquet les héroïnes de Londres. Les panneaux lumineux affichent « Les Braqueuses » en lettres roses sur fond noir. Le speaker égrène un par un le nom des joueuses présentes, en terminant par Céline Dumerc, largement vainqueur à l’applaudimètre. Certaines, Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou, et Emdy Miyem notamment, esquissent quelques pas de danse. Dumerc paraît presque intimidée. Le public restera debout pendant près de cinq minutes.

Lawson-Wade : « Une entrée de rock-stars ! »

 Côté coulisses, la finale londonienne a suscité un engouement pour la discipline. Et les stands de maillots ne s’attendaient pas à de telles ventes. Un commerçant n’en revenait d’ailleurs pas : « le maillot numéro 9 de Dumerc est très demandé. On vend beaucoup de maillots. On n’avait pensé que les gens allaient se jeter à ce point sur le maillot de Dumerc. » Une maman de basketteuse en herbe à l’US Conflans Sainte-Honorine (Yvelines) vient d’acheter le maillot des « Braqueuses », celui où figurent les noms de toutes les joueuses argentées. C’est une habituée de l’Open LFB, et elle peut juger de l’effet olympique sur le basket féminin français : « Indéniablement, ça a changé, quand on voit le monde qu’il y a aujourd’hui, et quand on a vu le monde dans les associations, les clubs, au moment de la reprise, on voit que ça a fait bouger les choses. »

Les « Braqueuses » en question semblaient elles aussi aux anges, à l’image de Sandrine Gruda, hystérique. Elle n’aurait loupé ça pour rien au monde, elle qui joue à Ekaterinbourg en Russie se trouvait à Los Angeles : « C’est chaud l’ambiance ! Les gens sont là, je pense que les joueuses qui disputent l’Open tous les ans sentent la différence. Je me suis tapé onze heures de vols pour voir les fans. » Edwige Lawson-Wade savoure elle aussi : « le soutien du public, l’accueil qu’on a eu, ça fait remonter toutes émotions qu’on a eues aux JO. On a eu droit à une entrée de rock-stars, on se fait plaisir et on espère qu’on fait plaisir aux supporters ! » Céline Dumerc, abondait dans son sens : « Il y avait du monde. La présentation quand on a été saluée c’était quelque chose de fort. Les gens étaient nombreux, on les a bien entendus. Elles feront effectivement le bonheur des fans en prouvant qu’elles n’ont pas changé, qu’elles restent disponibles, accordant de longues minutes aux séances photos improvisées. Des « Braqueuses » en or…