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Diaw : « Les Etats-Unis ? De l’adrénaline garantie »

Boris Diaw

Boris Diaw - -

L’ailier fort de San Antonio se réjouit de défier les Etats-Unis pour le premier match des Bleus aux JO, cet été. Boris Diaw parle aussi de son intégration chez les Spurs, des play-offs et de son ami TP qu’il voit en porte-drapeau à Londres.

Boris, l’équipe de France a tiré les Etats-Unis au premier tour des Jeux. Bonne ou mauvaise nouvelle ?

C’est quelque chose de positif. On va entrer directement dans la compétition, on sera tout de suite concentré, ce sera de l’adrénaline garantie. Mieux vaut les jouer le plus tôt possible.

Vous aurez un mois pour préparer le tournoi olympique. Sera-ce suffisant ?

Les préparations à rallonge, c’est de plus en plus rare. La préparation technique n’a pas besoin de plus d’un mois. On a la chance d’avoir l’ossature de l’Euro de l’an dernier, les joueurs se connaissent bien. Pour la préparation physique, pour ceux qui seront encore en saison en juin, il n’y aura pas de problème.

Justement, San Antonio a démarré les play-offs par un succès face aux Utah Jazz. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Le premier tour de l’an dernier reste dans les têtes. Ce n’est pas parce qu’on est premiers de notre conférence et qu’on affronte les 8e que ça va être facile. On sent une rancune envers Memphis qui avait sorti les Spurs l’an dernier.

Quelles sont les équipes qui vous font la plus grosse impression ?

Oklahoma City, ils ont fini 2e du championnat, c’est l’équipe la plus aboutie. Les Lakers sont expérimentés. Ce sera difficile à l’Ouest, quoiqu’il arrive.

« TP est devenu un symbole »

Comment s’est passée votre intégration aux Spurs ?

Il a fallu m’adapter au jeu, le challenge est différent : à Charlotte on cherchait les rares victoires, à San Antonio on vise le minimum de défaites. Je suis bien, j’évolue dans un rôle de facilitateur, l’équipe est équilibrée entre les anciens et les jeunes.
Tony Parker est-il au sommet de son art ?
Il arrive à l’âge où la courbe de l’expérience croise celle des qualités athlétiques. On voit qu’il a gagné en maturité sur les parquets.

Pour revenir aux JO, serait-il le porte-drapeau naturel ?

C’est clair ! Ce serait bien pour lui, pour le basket français et pour toute l’équipe de France. C’est devenu un symbole après tout ce qu’il a fait ces dernières années.

Une dernière question sur les JSA de Bordeaux (Pro B) dont vous êtes le président. Claude Bergeaud, l’entraîneur, va-t-il rester ?

C’est normal que Claude ait des contacts, c’est un coach de grande qualité. On savait qu’il aurait des propositions, il en avait eues quand il a signé à Bordeaux. On verra bien à la fin de la saison.

Propos recueillis par Antoine Arlot