Diaw : « Une victoire de prestige »

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Boris, vous venez de frapper un grand coup en vous imposant aux Lakers.
C’est une victoire de prestige puisque Los Angeles est en tête du classement. Mais on sait qu’on peut faire de bons matchs. On a battu ces dernières semaines Boston, Phoenix et Détroit. On aborde ces matchs avec la conviction de pouvoir l’emporter. On n’est pas timides face à ces grosses équipes.
Comment s’est déroulée la rencontre ?
C’était une grosse bataille. On a été devant une bonne partie du match mais ils sont revenus dans les dernières secondes. On aurait pu plier le match si nous n’avions pas raté autant de lancers francs sur la fin. Personnellement, j’en ai mis un sur quatre. Raja Bell en a également raté deux alors qu’il tourne à 95% de réussite depuis qu’il est arrivé à Charlotte. Cela nous a obligé à jouer une première prolongation. Los Angeles a très vite pris 6 points d’avance. Nous n’avons pas paniqué, nous avons continué à nous battre et à bien défendre pour finalement arracher une deuxième prolongation. Et là, avec la sortie de Kobe Bryant pour six fautes, nous avons su creuser un écart définitif.
23 points, 9 passes et 9 rebonds. Vous n’êtes pas passé loin du triple-double…
Je suis quand un peu déçu par mon manque de réussite aux shoots (8/24). J’ai raté trop de tirs faciles. Mais depuis que je suis à Charlotte, le contexte est différent. C’est ce qui explique que je prends autant de shoots, ce qui n’était pas le cas à Phoenix. Mon rôle est différent, j’ai souvent la balle en fin de possessions. J’ai de nombreux tirs ouverts par rapport aux systèmes mis en place par Larry Brown.
La semaine dernière, vous avez retrouvé Phoenix, votre ancienne équipe. Comment avez-vous vécu cette rencontre ?
C’était bizarre de me retrouver face à mes potes. Je les connais par cœur, on a vécu trois ans ensemble. Mais finalement, c’était un match comme un autre. Je n’avais aucun message à passer aux Suns (victoire des Bobcats 96-78 avec 26 points et 11 rebonds de Boris) . Je me suis appliqué comme à chaque rencontre.
En tout cas, vous n’avez pas le temps de souffler puisque dès ce soir, vous jouez à Portland.
Oui, il est bientôt minuit et nous sommes encore à Los Angeles. La nuit va être courte… En plus, avec les deux prolongations face aux Lakers, on a fini le match épuisé. Ca va être difficile mais nous n’avons pas le choix, il faudra être prêt.
Avec ce nouveau succès, vous n’êtes plus qu’à trois victoires de la 8e place, synonyme de qualification pour les play-offs.
On a conscience que les play-offs sont à notre portée. A nous d’être consistants et de continuer avec la même envie. Avec cet état d’esprit, tout peut arriver.