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La NBA toujours dans l’impasse

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Faute d’un accord entre joueurs et propriétaire de franchises vendredi à New York, la saison de NBA a encore été repoussée de deux semaines. Alors que le lock-out sera d’actualité au moins jusqu’au 30 novembre, la saison 2011-12 est désormais menacée.

Le conflit s’enlise en NBA. Vendredi, à New York, les propriétaires de franchises et les joueurs du championnat américain se sont quittés sans avoir trouvé un accord financier au sujet du partage des revenus de la ligue. Après trois jours de discussions et une issue que l’on imaginait pourtant favorable jeudi, la NBA a donc décidé de repousser de deux semaines supplémentaires le début, toujours hypothétique, de la compétition. Celle-ci ne reprendra pas avant le 1er décembre. Cette perspective semble hautement improbable puisqu’il faut plus d’un mois de préparation avant de donner le coup d’envoi d’une saison. La possibilité de voir une saison pleine, c’est-à-dire à 82 matches par équipes en saison régulière, est désormais impossible. « Ce n’est ni prudent, ni possible et ni pratique de mettre en place une saison à 82 matches, confirme David Stern, le patron de la National Basketball Association. D’aucune façon, nous serons en mesure d’assurer une telle saison. »

Le bilan chiffré de ce nouvel échec des négociations est très lourd. Alors que 121 matches vont passer à la trappe, le manque à gagner pour les joueurs est de 240 millions d’euros. « Il va y avoir des pertes considérables des deux côtés, riposte David Stern. La prochaine offre en tiendra compte et sera pire que celle-ci car il faudra compenser les pertes. » Billy Hunter, le directeur du syndicat des joueurs qui a claqué la porte des négociations vendredi, ne veut pourtant rien lâcher. Dans la répartition des revenus qui était jusqu’à présent de 57% en faveur des joueurs, ces derniers ont lâché du lest, mais refusent de descendre en dessous des 52%. Les propriétaires de franchises, pour la plupart en grandes difficultés financières, exigent quant à eux un partage égal des richesses à 50-50.

Une différence de 70 millions d’euros sur… 2,8 milliards

Une différence de 70 millions d’euros sur une masse annuelle de… 2,8 milliards. Presque une broutille, donc, mais qui rend pour l’instant impossible un accord entre les deux parties. Agacés de ce nouveau coup d’arrêt, certains joueurs, au premier rang desquels la superstar des Los Angeles Lakers Kobe Bryant, seraient pourtant disposés à accepter ce 50-50 à condition que les propriétaires de franchises lâchent du lest sur la nouvelle organisation du « salary cap » (masse salariale maximale d’un club). Aucune prochaine réunion entre les deux parties n’a encore été prévue. Ce 2e lock-out de l’histoire en NBA (le 1er avait eu lieu en 1998-99) fait donc toujours les affaires de la Pro A. Dynamisé par les retours de Parker, Batum & co, le championnat de France pourra compter sur ses stars quelques semaines de plus.