Mahinmi : « Dallas, c’est le french corner ! »

Ian Mahinmi - -
Ian Mahinmi, vous êtes passé des Spurs aux Mavericks durant l'été. Quelles sont les différences entre les deux clubs ?
Il y a beaucoup plus de ressemblances que de différences entre les deux franchises. Du coach au général manager, l'une ou l'autre c'est du très haut niveau. Je n'ai pas noté de vraies différences. C'est « première classe » à chaque fois. Dallas fonctionne quasiment de la même façon, gestion du staff, tout est excellent. Après on est un peu plus jeune et cela se ressent dans le vestiaire. En réfléchissant, la vraie différence, c'est le propriétaire du club ! Peter Holt à San Antonio, c'est quelqu'un qui a toujours été en retrait, laissant travailler Popovich et RC Buford (NDLR : le coach et le manager des Spurs) et à Dallas ... c'est tout l'inverse (rires). Mark Cuban (NDLR : le propriétaire des Mavericks) est là à chaque entraînement, chaque match. Il fait les déplacements avec l'équipe. Il n'arrête pas de te parler. Je n'étais pas habitué à cela.
En arrivant à Dallas, vous retrouvez deux autres français : Alexis Ajinca et Rodrigue Beaubois. Cela ressemble à une vraie communauté tricolore maintenant ?
C'est vrai que c'est un peu le « french corner » ici ! Entre nous, on s'amuse bien et c'est vrai que cela fait beaucoup parler dans le vestiaire. Quand l'un de nous fait une bêtise, les autres joueurs se retournent vers nous tous comme pour généraliser la bêtise aux Frenchies. Retrouver Alexis et Rodrigue, c'est un vrai plus en dehors du terrain. On mange souvent ensemble, on parle beaucoup plus français. Dirk Nowitski parle d'ailleurs très bien français et j'en suis agréablement surpris. J'arrive presque à avoir une discussion totalement en français avec lui. Il comprend beaucoup de choses, il a du vocabulaire et il connaît même la plupart des gros mots...
« Même Nowitski parle français »
Dallas a des objectifs élevés comme chaque année. Quel va être votre rôle au sein de l'effectif ?
Le staff est encore en phase d'apprentissage avec les nouveaux joueurs. Si les vétérans n'ont plus rien à prouver, les jeunes comme moi doivent montrer tout le temps leur valeur. Mais je ne pense pas que cela soit vraiment différent de ce que j'ai vécu à San Antonio. Je vais essayer de sortir du banc et apporter de l'énergie. Après le secteur intérieur est vraiment fourni. Mais je ne me considère pas en concurrence uniquement avec Alexis Ajinca. Je suis en concurrence avec tout le monde : Haywood, Chandler, Marion, Nowitski…
Est-ce que votre nouveau club vous a déjà parlé de votre utilisation l'an prochain avec l'équipe nationale ?
C'est beaucoup trop tôt pour en parler d'un côté comme de l'autre. La saison qui arrive va être passionnante mais longue. Ce serait mal placé de ma part d'aller discuter avec Mark Cuban dès maintenant en lui disant que je vais en équipe de France et que ce sera comme ça que cela se passera. On en parlera à la fin de la saison quand nous serons champions NBA !
Votre favori pour le titre NBA, si on met de côté Dallas ?
Je vois bien Orlando à l'Est. Ils sont solides. Leur pré-saison est impressionnante. Après, même si ça me gène de le dire car nous serons obligés de les battre, les Lakers restent une équipe très forte. Los Angeles reste le favori à l'Ouest.