Miami-San Antonio : la lutte finale

Tim Duncan et Tony Parker - -
Deux jours. C’est le court laps de temps dont bénéficient les Spurs pour évacuer l’énorme frustration d’avoir laissé échapper un titre qui leur tendait les bras, mardi à Miami. Depuis 24 heures, les coéquipiers de Tony Parker ont dû se refaire plusieurs fois le film du match 6 : ces cinq points d’avance à moins de 30 secondes de la fin, ces tirs à trois points de LeBron James et Ray Allen et une défaite en prolongation (103-100), synonyme de septième et dernier match, dans la nuit de jeudi à vendredi (3h en France). Toujours sur le parquet du Heat.
« On n’a pas le temps de se morfondre, plaidait "TP " ce mercredi après l’entrainement. Ce n’est pas la fin. Maintenant, il faut oublier, se remotiver et garder notre énergie pour demain (jeudi). Si on m’avait dit en début de saison qu’on serait à 3-3 contre Miami en finale, j’aurais signé tout de suite ! » Pour décrocher son cinquième titre (après 1999, 2003, 2005 et 2007), qui serait le quatrième personnel de Parker, la franchise texane va tout de même devoir réaliser une performance rare. Lors des 17 finales NBA conclues en sept manches, l’équipe qui recevait n’a chuté qu’à trois reprises. Et il faut remonter à 1978 pour trouver trace du dernier vainqueur à l’extérieur : Washington, qui l’avait emporté à Seattle.
Parker : « On ne peut pas rêver plus haut »
Mais les statistiques ne disent pas tout et San Antonio a également un atout dans sa manche face au champion en titre. « On a gagné un match 7 en finale contre Detroit en 2005, rappelle Parker. On a cette expérience et on doit s’en servir. On a une opportunité de rentrer dans l’histoire. Il faut la saisir ! » En quête d’une première bague de champion, les deux autres Frenchies de l’effectif des Spurs se focalisent sur leur chance de vivre un tel événement. « Ce ne sera pas facile mais c’est pour ça que c’est si beau », juge Nando De Colo. « C’est dur de jouer toute une saison sur 48 minutes mais c’est la loi de ce sport, ajoute Boris Diaw. C’est l’équipe qui saura garder la tête froide qui gagnera. »
Du haut de ses sacres NBA, ses cinq sélections pour le All Star Game et son titre de MVP des finales 2007, Tony Parker savoure également sa chance. « On ne peut pas rêver plus haut que ça, juge le meneur de jeu français de 31 ans. C’est le summum du basket, avec une finale olympique. On a gagné le premier match ici et on n’a pas été loin de gagner le match 6. On peut le faire. » Des mots à la gloire, il n’y a désormais plus qu’un match.
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