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Mickaël Piétrus : « Prêt à me battre »

Mickaël Piétrus dunke lors du match 4 à Orlando.

Mickaël Piétrus dunke lors du match 4 à Orlando. - -

Défaits par Los Angeles la nuit dernière, Orlando et Mickaël Piétrus ne sont plus qu’à une défaite de laisser le titre NBA aux Lakers. Le Guadeloupéen, encore bon en attaque et en défense, était abattu mais pas résigné.

Mickaël Piétrus qu’est ce qui a fait la différence dans ce match, perdu 99-91 par le Magic ?
Ça se joue sur un petit rien face aux Lakers. On a fait quelques erreurs défensives. Cela nous a quand même coûté le match, mais je pense que si on revient avec la même mentalité au Game 5 (dans la nuit de dimanche à lundi en France, ndlr) : tout est possible. C’est vraiment dur, mais en même temps on va voir si l’équipe a du caractère. Il faut oublier que ce sont les Lakers en face, il ne faut pas les respecter et y aller à fond. Tout reste possible.

Vous aviez le match en main avec 3 points d’avance à 11 secondes du buzzer !
On l’a en main mais quand on ouvre les mains il n’est plus là.

Vous n’avez pas eu de consignes de Stan Van Gundy (l’entraineur du Magic ndlr) pour faire faute dans les derniers instants ?
Je n’ai rien entendu. Je ne sais pas s’il fallait faire faute. Ca arrive des fois car avec le public on n’entend rien. Mais les Lakers ont été fort, ils sont su rester dans le match. On a eu une baisse de régime en fin de troisième quart-temps. C’est en regardant les cassettes qu’on peut devenir meilleur. Il ne faut pas lâcher le morceau et continuer à jouer en espérant que ça nous emmène très loin.

Comme sur le match 3, c’est toi qui prend les choses en main en attaque en fin de partie !
Je l’ai fait de nombreuses fois à Pau-Orthez. Je pense que je suis capable de le faire. J’essaye de rester moi-même et de ne pas trop dépasser mes limites. On a quelques joueurs qui sont capables d’apporter ce plus à l’équipe. Moi j’essaye seulement de jouer mon basket.

On a l’impression que les autres se cachent un peu plus non ?
J’ai de l’énergie, j’essaye de jouer au basket sans me prendre la tête, c’est comme ça que je suis meilleur. Je prends du plaisir et en tant que compétiteur peut importe le match moi je suis là.

Vous avez encore bien défendu sur Kobe Bryant ?
J’aurais préféré mal défendre et gagner le match ça m’aurait redonné le sourire. 3-1 c’est vraiment dur mais c’est là qu’on va voir si l’équipe a du caractère. Même si ce sont les Lakers il ne faut pas les respecter. Il faut y aller et dire que tout est possible.

Sur le match 2 vous perdez 20 ballons, dans ce match 17 encore, est-ce que c’est une équipe qui vous pousse à commettre des erreurs ?
On a commis beaucoup de turnovers au début du 4e quart-temps. On se cherchait un peu, on avait du mal à passer la balle. Ca a fait la différence car ils ont marqué sur contre-attaques. On n’a pas su se replier et on a paniqué, on avait un petit peu peur. Ensuite on a retrouvé l’énergie. On peut toujours dire beaucoup de choses mais le plus important c’est de savoir comment on va revenir dimanche, avec quelle mentalité. Je suis prêt à me battre, mes coéquipiers aussi.

Que vous a dit le coach après cette défaite ?
Il nous a dit qu’on allait se battre, qu’on était des morts de faim. En NBA, c’est vraiment dur de revenir en finale chaque année. On ne sait pas ce que l’année prochaine va nous réserver donc on essaye de profiter de l’instant.

Vous avez fait une vilaine faute sur Pau Gasol qui a vous a valu une faute technique, ce n’est pourtant pas votre genre ?
Je ne suis pas un joueur dirty (méchant). Je n’ai jamais pris une faute technique de toute ma carrière. C’est juste leur célébration qui m’a gênée. Ce n’est pas de la provocation. Pau est venu vers moi car il sait que je ne suis pas méchant.

On a l’impression que vous avez pris l’ascendant sur Kobe Bryant ?
On peut tout dire mais il a gagné. C’est dur. Je peux dire que j’ai fait une grosse défense mais je ne peux pas être content. Mentalement cette défaite est très dure.

La rédaction - François Giuseppi à Orlando