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Monclar : « Avoir J. Noah, c’est du bonheur »

Jacques Monclar

Jacques Monclar - -

Blessé à un pied, retenu par les Bulls, Joakim Noah n’est pas certain de participer à l’Euro avec les Bleus à la fin de l’été en Slovénie (4-22 septembre). Pour Jacques Monclar, l’intérieur de Chicago reste quand même attaché à l’équipe de France.

« Est-ce que Joakim Noah se moque de l’équipe de France de basketball ? La réponse est non ! La NBA n’a aucun lien avec la fédération internationale, il n’y a aucune obligation. Dans d’autres sports (en foot, en rugby), tu refuses une sélection, tu es suspendu. Là, ce n’est pas possible. Ensuite, il y a des franchises où il est plus facile d’être libéré pour aller en sélection. Aux San Antonio Spurs par exemple, les joueurs sont considérés. Pas du tout chez les Bulls, où il y a une haine. Parce que les clubs considèrent qu’ils les payent donc qu’ils sont à eux. Joakim, c’est quelqu’un qui est à fond. Au moment des Jeux, il n’était pas à 100%. Il a préféré rester chez lui, se soigner. Et puis il n’a pas grandi en France après ses 12 ans. Il n’a pas connu les équipes de France jeunes comme Batum, Parker, Diaw, Turiaf et les autres. Il n’a pas cette fibre. Mais pour l’avoir fréquenté à l’Euro lituanien, pour l’avoir vu au All Star Game récemment, ce môme est à bloc. L’avoir, c’est du bonheur et c’est franchir un niveau. »

« C’est un mec bien »

« Mais effectivement, il y a un problème. Si la NBA n’existait pas, on serait content. L’équipe de France serait contente. Si on prêtait à Joakim un désir fort de jouer en équipe de France, il devrait changer de franchise. Car pour les Bulls, quand il sort du collège, il est choisi en 9e position. A un an de la fin de son premier contrat, ils lèvent l’option. Après, il leur appartient (12 millions de dollars par an). C’est comme ça. Mais il faut savoir que Joakim est quand même attaché à la France par son père Yannick mais aussi pour sa grand-mère, Marie-Claire. Et si on revoit certaines images, quand les Bleus font médaille d’argent à l’Euro lituanien (2011), c’est lui qui tape sur le maillot, qui rameute, qui a un charisme incroyable. Mais il ne dira pas non plus que c’est le maillot bleu qui le fait avancer. Dans sa communication, il dira ‘‘moi je kiffe jouer avec mes potes’’. C’est un mec bien, mais il faut qu’il communique peut-être mieux. »

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