NBA : à qui profite la révolution ?

Kyrie Irving, le meneur de Cleveland - -
Les franchises gagnantes
Cleveland Cavaliers
C’est l’énorme coup de ce mercato. Le transfert qui chamboule tout le paysage de la NBA. A 29 ans, LeBron James revient à Cleveland après quatre saisons à Miami. Le quadruple MVP redonne à lui seul l’espoir d’un titre à toute une région, qui l’avait maudit lors de son départ en Floride. Le King va pouvoir amener son aura et son expérience au sein d’une équipe jeune et talentueuse, à l’image du meneur Kyrie Irving, MVP du dernier All Star Game, et des deux derniers n°1 de de la draft : Andrew Wiggins et Anthony Bennett. Si Kevin Love se greffe au projet, les Cavs prendraient même des allures de Dream Team, malgré le départ de Luol Deng au Heat.
Chicago Bulls
Les Bulls vont être difficiles à bouger cette saison. Avec l’arrivée du grand Pau Gasol et la férocité défensive de Joakim Noah, la raquette de Chicago sera l’une des plus solides de la Ligue. D’autant que Carlos Boozer, ses 32 ans et sa forme déclinante, ont été poussés vers la sortie. Si Derrick Rose, blessé depuis deux ans, retrouve enfin son niveau, la franchise de l’Illinois aura de sérieux arguments à l’Est. Dans le cas contraire, avec le départ de DJ Augustin à Detroit, c’est le vieux Kirk Hinrich (33 ans) qui sera aux manettes. Et ça sera forcément moins fun.
Washington Wizards
Après avoir atteint les demi-finales de la Conférence Est la saison passée, Washington a eu la bonne idée de garder son ossature. Marcin Gortat et Drew Gooden ont rempilé. John Wall et Bradley Beal sont toujours là. Tout comme le Français Kevin Seraphin, qui risque d’avoir du mal à trouver du temps de jeu dans la raquette. D’autant que Kris Humphries est arrivé après une année à Boston. Mais le gros coup estival de DC se nomme Paul Pierce. A 36 ans, la légende des Celtics, qui a signé pour deux saisons, va faire profiter la franchise de son incroyable vécu. Seul bémol, le départ de Trevor Ariza à Houston.
Dallas Mavericks
C’est un geste de classe qui va peut-être remettre Dallas dans le game cette saison. En acceptant de diviser par trois son salaire, Dirk Nowitzki, qui a refusé des offres plus alléchantes de l’extérieur, a permis aux Mavericks de réaliser un mercato prometteur. L’excellent Chandler Parsons a été arraché à Houston pour 46 millions de dollars sur trois ans. Tyson Chandler et Raymond Felton ont débarqué dans le cadre d’un échange de six joueurs avec les Knicks. Rashard Lewis s’est engagé pour une saison après une fin de parcours encourageante à Miami. De quoi rebooster la franchise, malgré les départs de José Calderon à New York et de Vince Carter à Memphis.
Les franchises perdantes
Miami Heat
Quand le meilleur joueur du monde s’en va, forcément, ça laisse des traces. Après quatre ans marqués du sceau LeBron James, Miami, champion en 2012 et 2013, va devoir se reconstruire. Le départ du King à Cleveland laisse un grand vide, même si Chris Bosh et Dwyane Wade, ses deux compères, ont choisi de poursuivre l’aventure, tout comme Chris Andersen, Mario Chalmers et Udonis Haslem. Une ossature de qualité complétée par le virevoltant Luol Deng (Cleveland) et un Danny Granger en perte de vitesse (Clippers). Pas de quoi rêver du titre. A priori…
Indiana Pacers
C’est l’équipe qui monte à l’Est depuis quelques saisons. Mais l’ascension des Pacers risque de connaître un petit coup d’arrêt. La faute à un départ, celui de Lance Stephenson. Mécontent de la proposition qui lui a été faite par Indiana, le fantasque arrière a choisi de filer à Charlotte avec un contrat de 27 millions de dollars sur trois ans à la clé. Une énorme perte pour la franchise d’Indianapolis, qui se retrouve orpheline de son facteur X, capable de prendre feu à n’importe quel moment d’un match. Avec un Paul George encore tâtonnant et un Roy Hibbert pas assez fiable, l’équipe de Larry Bird devrait avoir du mal à se mêler à la lutte pour les premières places.
Los Angeles Lakers
Le grand rêve des Lakers s’appelait Carmelo Anthony. Mais la star des Knicks, qui était free agent, a finalement choisi de rempiler avec New York en échange d’un contrat XXL (120 millions de dollars sur cinq saisons). Une très mauvaise nouvelle pour Los Angeles, qui comptait sur Melo pour retrouver la lumière après plusieurs exercices difficiles. Au lieu de ça, la bande à Kobe Bryant a assisté aux départs de Pau Gasol à Chicago, de Jodie Meeks à Detroit et de Chris Kaman à Portland. Et ce n’est pas l’arrivée de Jeremy Lin et de ses millions de fans asiatiques qui vont compenser ce déficit de talent, même si Nick Young a rempilé pour quatre ans.
Houston Rockets
A l’image d’Indiana, l’intersaison de Houston n’a pas dû rassurer les fans. Si les Rockets, battus par Portland au premier tour des playoffs, avaient affiché de belles promesses la saison passée, ils vont avoir du mal à digérer le départ de Chandler Parsons. La gâchette de 25 ans s’est engagée avec Dallas, laissant James Harden et Dwight Howard un peu seuls dans le sud du Texas. Jeremy Lin a lui aussi déserté pour rejoindre les Lakers. Seul le séduisant Trevor Ariza est revenu, en provenance de Washington. Dur de continuer à viser les sommets dans ces conditions…