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NBA : Knicks-Lakers, le choc des extrêmes

Carmelo Anthony et Kobe Bryant

Carmelo Anthony et Kobe Bryant - -

Les New York Knicks, brillants leaders de la Conférence Est, affronteront ce jeudi soir (2h, heure française) des Lakers présentés comme la menace numéro 1 en NBA cette saison. Et qui s’enfoncent de jour en jour dans la crise…

Madison Square Garden, New York, ce jeudi soir. Les Lakers sont en ville. Les supporters des Knicks s’apprêtent à entrer dans leur mythique salle. Ils auraient dû rejoindre les travées en tremblant, en se demandant comment vaincre une telle armada. Ils sont confiants, très confiants. Et ne sourient pas seulement parce que leur équipe, qui vient de remporter le derby sur le parquet des Brooklyn Nets (97-100), est en tête de la Conférence Est (16 victoires pour 5 défaites). Si New York n’a pas peur, c’est surtout parce que les Lakers, annoncés comme les grands favoris de la saison, sont incapables de faire passer ce sentiment à leurs adversaires. Tous leurs adversaires. Mardi soir, même les modestes Cleveland Cavaliers ont réussi à battre (100-94) Kobe Bryant et les siens, malgré les 42 points de la star californienne...

Douzièmes de la Conférence Ouest (9 v-13d), les Lakers ne cessent de décevoir. Leur recrutement de luxe, avec Dwight Howard à l’intérieur et Steve Nash à la baguette, auraient dû les envoyer au plus vite au sommet. Faciliter la conquête d’un 17e titre. Mais rien ne fonctionne comme prévu. Mike Brown, le coach, a été viré. Et remplacé par Mike D’Antoni, as du jeu d’attaque. Sans que les résultats ne s’améliorent… « Vous commencez à me saouler », a lancé l’ancien entraîneur des Suns à un journaliste mardi soir. Les questions s’accumulent sur sa faculté à redresser la situation. La pression monte. Même l’icône Magic Johnson y participe. Dans le Los Angeles Times, l’ancien meneur de jeu des Lakers, qui avait déjà critiqué Mike Brown, demande à Mike D’Antoni de revoir ses plans.

Bryant : « Avant, j’aurais pu devenir fou »

« Pau Gasol est la clé, estime-t-il. Mais si vous continuez à le faire jouer sur la ligne à trois points, il ne va pas être bon. » L’intérieur espagnol, blessé (tendinites aux genoux), a manqué les cinq derniers matchs. Quand il est sur le parquet, il peine à trouver sa place (12,6 points, 8,8 rebonds en moyenne), cristallise une bonne partie des attaques sur les manques des Lakers. Son duo avec Dwight Howard (18,4 points, 12,1 rebonds) n’est pas aussi complémentaire qu’imaginé. Et le chef d’orchestre Steve Nash, dont la mission devait être de répartir les ballons entre les intérieurs et Kobe Bryant, est réduit à un rôle de simple spectateur du naufrage. Victime d’une microfissure à la tête du péroné de la jambe gauche, le Canadien n’a pu jouer que deux des 22 matchs des Lakers.

Et le vétéran (38 ans) ne sera pas disponible avant encore au moins deux semaines. Pendant ce temps-là, Kobe Bryant shoote. Encore et encore. Plus jeune joueur à inscrire plus de 30 000 points en NBA, l’étoile brille toujours (29,2 points de moyenne). Trop, sûrement. Mais que peut-il faire d’autre ? « C’est la période la plus dure de toute ma carrière, explique-t-il. Je suis énervé et par le passé, j’aurais pu craquer et devenir fou. Mais j’ai eu un coach qui m’a appris à garder mon calme (Phil Jackson, ndlr). Donc j’essaye de garder mon calme, mais je ne vais pas mentir : ça commence à jouer sur ma ‘‘Zen attitude’’. » Les Knicks de Carmelo Anthony (45 points contre les Nets), toujours privé de leur autre star Amar’e Stoudemire, risquent d’énerver encore un peu plus Kobe Bryant.

LP